«Ils ont terni l'image du pays. Que veulent-ils ces syndicats? Pourquoi tant de bruit?», s'est demandé, interloqué, le responsable de Casbah Editions. De nouveaux rebondissements dans l'affaire qui oppose le commissaire du 14e Sila aux deux représentants des syndicats Snel et SPL. Invité au forum de radio Bahdja, hier matin, Smaïl Ameziane répond aux deux responsables du Snel et SPL suite à la lettre de protestation contre la délocalisation du Salon du livre de la Safex au stade du 5-Juillet. «Je n'ai aucun problème avec la Safex. C'est une question de temps. On a commencé les négociations au mois d'août, mais celles-ci ont buté sur certains détails délicats et cela a pris du retard. Les gens étaient en vacances. Le 8 septembre, il fallait trancher. Pour moi, c'est une question de transaction commerciale. Il s'agit d'achat et de vente. Je suis le commissaire, à la recherche d'un espace. Le temps nous est compté. C'est par pragmatisme que la ministre de la Culture a décidé de choisir le stade du 5-Juillet pour abriter le Salon après s'être assurée de toutes les précautions nécessaires et veillé aux bonnes conditions de déroulement du Salon. Car moi, je n'ai pas le pouvoir de décision. S'il le faut, on serait allés à Oran», affirme Smaïl Ameziane. Interrogé sur le bras de fer qui l'oppose actuellement à certains éditeurs comme rapporté récemment par la presse, le commissaire du Sila affirme ne rien comprendre à cette histoire. «Je n'ai vu aucune question claire. On ne m'a jamais interrogé sur les conditions et commodités de l'organisation. On parle de 80 éditeurs qui veulent le boycott. Qui sont- ils? Ce sont deux personnes seulement qui représentent ces syndicats. Les éditeurs sont connus. Où est la liste des signataires de cette pétition?» Et de faire remarquer un peu plus loin: «J'ai demandé à les rencontrer samedi dernier, ils ont prétendu avoir des réunions. C'est un Salon du livre algérien. On n'a pas le droit de mettre dans la gêne des étrangers ou leur faire subir une quelconque pression. C'est le rôle de l'Etat de donner une bonne image de son pays. Ces éditeurs l'ont ternie. Ils n'en ont pas le droit, encore moins de pénaliser le lecteur.» Et de souligner révolté: «Hachette est en France, que sait-il de nos problèmes? Certains veulent en fait, récupérer l'affaire de la loi de finances complémentaire et la faire déteindre sur le Salon.» A propos d'une discussion qu'il aurait eue avec le responsable de la maison d'édition Hachette, Smaïl Ameziane confie sur les ondes d'El Bahdja: «Après un échange par mail, il me dit: ´´J'ai voulu comprendre. Ils m'ont trompé. Il ont voulu me prendre en otage.´´ Que veulent réellement ces deux syndicats?» Répondant à une question d'une journaliste à propos de la cherté des prix des stands, le commissaire du Sila dira que ces derniers sont les moins chers dans le monde. Et à propos du comité de contrôle de livres: «Cela relève de la loi. Ceci s'applique partout. Pourquoi l'Algérie en fera l'exception?» Annonçant officiellement le slogan du Salon du livre, à savoir Le roi est le livre, Smaïl Ameziane fera remarquer, par ailleurs, que 17 pays arabes prendront part au 14e Sila dont la Palestine, le pays à l'honneur, cette année en raison de la manifestation «El Qods, capitale de la culture arabe» sans oublier qu'un pavillon spécial Panaf sera mis en place et baptisé: «L'Esprit Panaf» où seront présentés, notamment et en exclusivité les livres et recueils réalisés dans le cadre de résidences d'écriture durant la 2e édition du Festival culturel panafricain d'Alger. Enfin, parmi les hommages que le ministère de la Culture tient à rendre, on notera celui à l'écrivaine Ahlem Mostaghanemi.