De source militaire, on apprend que ce chef terroriste se trouve, actuellement, dans cette région où un ratissage de l'armée est mené depuis lundi. Après une courte interruption, les raids et offensives antiterroristes de l'ANP ont repris de plus belle avec une grande intensité sur le maquis de Tamezguida, situé entre Médéa et Blida. Les responsables militaires soupçonnent la présence de Abou Tourab qui serait encerclé dans un endroit assez proche de la localité de Hamdania, où il aurait installé son quartier général dans la partie ouest de ces monts, selon des sources dignes de foi. L'opération de ratissage est intervenue à la suite d'indications données par le dangereux terroriste neutralisé dimanche dernier, Aouar Mohamed, dit Eliès El Baraâ, originaire de Ouled Yaïch, dans un café au centre-ville de La Chiffa par la brigade de la gendarmerie. Hier encore, l'opération de bouclage était maintenue, et les forces de sécurité, qui avaient multiplié les bombardements de jour comme de nuit, évitaient toute avancée dans les coins suspectés abriter des terroristes. Ces endroits sont infestés de bombes artisanales, note une source sécuritaire qui nous a révélé que le problème majeur que rencontrent les forces de sécurité dans la lutte antiterroriste sont les engins explosifs enfouis un peu partout dans les maquis. Ces bombes, sont souvent anciennes, car les terroristes avaient commencé à miner le terrain au début du terrorisme dans les années 90. Cette opération, menée depuis lundi, se poursuit toujours et les forces de sécurité qui bouclent toute la région attendent que les terroristes cachées dans les casemates se manifestent ce qu'ils feront tôt ou tard après l'épuisement des provisions. Mais quelle stratégie appliquera-t-on pour avoir Abou Tourab, mort ou vif? La question embarrasse un des officiers engagés dans l'opération d'El-Hamdania. En faisant une rétrospective des traques précédentes, il finira par reconnaître que «ce chef sanguinaire a pu, à maintes reprises, échapper aux embuscades qui lui avaient été tendues. Mais son élimination aura lieu ici ou ailleurs, ce n'est qu'une question de temps». Pour l'heure, la traque de cet «émir» maîtrisant l'art du camouflage continue. Tantôt, il se fait passer, sur la base des indications provenant des services de sécurité, pour un simple paysan, tantôt pour un cadre bien vêtu pour échapper notamment aux contrôles des policiers en zone urbaine. Rappelons que dans les wilayas de Blida et de Médéa, deux principaux groupes terroristes agissent activement ces derniers mois. Il s'agit du groupe El-Khadra sous la direction de Abou Tourab lui-même, originaire de Boufarik, et du groupe Aouaouka de Si El-Arbi dit El-Qaâqaâ, originaire de Ouzra, secondé par Ali Moussa originaire de Oumaria. Par ailleurs, à la suite de l'arrestation du terroriste qui est de l'origine de ces révélations, une cache d'armes a été découverte au Club hippique de Blida, où une kalachnikov appartenant à la sûreté de Médéa, a été récupérée. Ce terroriste circulait avec une carte d'identité subtilisée à un citoyen de Khraïcia, localité rappelons-le, qui avait fait l'objet d'une incursion terroriste. De même source, on apprend que le terroriste abattu à La Chiffa vient d'être identifié. Il s'agit de Belkas Bilal, dit Abou Al-Aala Ed-Dine, âgé de 27 ans originaire de Ouled Yaïch. Avec l'élimination de ce terroriste et l'arrestation de Aouar Mohamed dit Eliès El-Baraâ, la région de Blida vient de connaître un certain soulagement après une série d'attentats meurtriers, visant des bus ou des lieux fréquentés à des heures tardives.