Une délégation du Hamas devait rencontrer hier au Caire des responsables égyptiens afin de trouver une «date appropriée» pour la prochaine session du dialogue interpalestinien, a annoncé un porte-parole du mouvement islamiste à Ghaza. La délégation, dirigée par le numéro deux du bureau politique en exil du mouvement islamiste palestinien à Damas, Moussa Abou Marzouk, «tiendra des réunions avec (le chef des renseignements égyptiens) Omar Souleimane pour discuter d'une date appropriée pour la prochaine session du dialogue de réconciliation», a déclaré Sami Abou-Zouhri. Il n'a pas avancé de date pour cette session. Des délégations du mouvement Hamas, qui contrôle la bande de Ghaza, et du Fatah, fidèle au président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, devaient se retrouver au Caire pendant deux jours et signer un accord de réconciliation le 26 octobre prochain. «L'atmosphère n'est pas propice à la signature d'un accord», a simplement indiqué Sami Abou-Zouhri, en précisant que son mouvement soutenait les efforts de l'Egypte pour la réconciliation interpalestinienne. A Damas, un porte-parole des factions palestiniennes basées en Syrie, dont le Hamas et le Jihad islamique, a indiqué hier que le Hamas souhaitait reporter la réunion du Caire «en raison du retrait par l'Autorité palestinienne du rapport Goldstone». Le Hamas a accusé le président Mahmoud Abbas d'être responsable du report de l'examen par l'ONU du rapport Goldstone sur la guerre de Ghaza. Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a décidé de reporter à sa session de mars 2010 le vote d'une résolution sur ce rapport, qui accuse notamment Israël de «crimes de guerre» durant son offensive contre le territoire palestinien entre le 27 décembre 2008 et le 18 janvier 2009. Cette offensive a fait plus de 1400 morts palestiniens, en majorité des civils, selon des sources médicales palestiniennes. L'Autorité palestinienne et le Hamas sont en conflit ouvert depuis la violente prise de la bande de Ghaza par le mouvement islamiste en juin 2007. Le Caire, qui parraine les discussions interpalestiniennes, a déjà reporté à deux reprises la signature d'un accord en raison des divergences qui subsistent entre les deux parties.