La réconciliation interpalestinienne fait du surplace et le président Abbas compte fixer la semaine prochaine la date de la présidentielle. La date des prochaines élections générales palestiniennes sera annoncée le 25 octobre, a indiqué hier le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. «Nous annoncerons le 25 de ce mois la date des prochaines élections présidentielle et législatives», a déclaré M.Abbas lors d'une réunion du Conseil révolutionnaire du Fatah, l'une des deux instances dirigeantes de son mouvement. En vertu de la Loi fondamentale palestinienne, le président Abbas doit proclamer la date des élections générales trois mois avant leur tenue, soit le 25 octobre au plus tard. Les prochaines élections doivent, en effet, se tenir le 25 janvier 2010 au plus tard, au terme de l'actuelle législature élue pour quatre ans en janvier 2006. Toutefois, elles pourraient être repoussées à juin 2010 si les factions palestiniennes s'entendent sur un accord de réconciliation proposé par l'Egypte. La signature de cet accord a été reportée sine die vendredi par Le Caire en raison de la polémique entre le Fatah, fidèle à l'Autorité palestinienne, et le Hamas, qui contrôle la bande de Ghaza, à propos du rapport Goldstone sur l'agression israélienne contre Ghaza. Ce rapport accuse Israël et le Hamas de «crimes de guerre» lors du conflit en décembre-janvier derniers qui a fait 1400 morts palestiniens, selon des sources médicales palestiniennes. Le Hamas reproche au Fatah d'avoir «trahi» ces victimes après que la délégation palestinienne auprès du Conseil des droits de l'homme a accepté un report d'un vote à l'instance onusienne sur le rapport Goldstone. Sous le feu des critiques, le Fatah a fini par revenir sur sa décision. Pour l'heure, seul le Fatah a annoncé avoir signé l'accord. Le Hamas doit remettre sa réponse aujourd'hui aux responsables égyptiens, a indiqué un de ses porte-parole. Une délégation du Hamas va remettre donc aujourd'hui la réponse du mouvement islamiste aux médiateurs égyptiens sur l'accord de réconciliation interpalestinien, a annoncé hier un porte-parole du Hamas. Une délégation «va se rendre demain (aujourd'hui) au Caire pour y rencontrer les responsables égyptiens et leur remettre la réponse officielle du Hamas à la proposition égyptienne», a déclaré Fawzi Barhoum. Il a refusé de préciser quelle serait cette réponse, se contentant d'indiquer qu'elle «intervenait dans un cadre destiné à garantir le succès des efforts de l'Egypte» en vue de la réconciliation interpalestinienne, qui devait initialement être signée le 26 octobre au Caire. Intervenant sur la chaîne satellitaire Al Jazeera, le chef-adjoint du Hamas, Moussa Abou Marzouk, qui vit en exil à Damas, a assuré vendredi, que son mouvement entendait signer l'accord, mais expliqué qu'il avait besoin de temps pour «digérer le douloureux incident» lié au rapport Goldstone. «Nous allons répondre dans les heures à venir, ou (au pire) d'ici un jour, à nos frères égyptiens», a-t-il précisé.