Cet établissement sanitaire vient s'ajouter au Centre anticancer qui est toujours en attente de réception. Pour assurer un service de soins répondant aux attentes de la population, le secteur de la santé de la wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié d'un projet de plusieurs nouvelles structures sanitaires d'envergure. La ville de Draâ Ben Khedda, située à quelque 10 km de Tizi Ouzou, se prépare à accueillir un grand établissement hospitalier spécialisé en cardiologie pédiatrique. Ce complexe sanitaire vient s'ajouter au Centre anticancer qui est toujours en attente de réception. Selon la direction de la santé de la wilaya, sa réception interviendra après la fin des travaux techniques spécifiques à la santé dont ceux liés au traitement de l'air et à l'installation des fluides médicaux et des revêtements spéciaux. Ce complexe d'envergure a, toujours selon les mêmes sources, nécessité au titre de l'autorisation de programme une enveloppe financière de 1,5 milliard de dinars. Une autre infrastructure est attendue au niveau de la commune littorale d'Azeffoun, distante de quelque 60 km au nord de la ville de Tizi Ouzou. Ce nouvel établissement hospitalier d'une capacité de 100 lits est situé à la Nouvelle-Ville de Tifrest sur le littoral et a nécessité une enveloppe financière de 70 millions de dinars allouée par le Fonds saoudien de développement. Les populations de cette localité ne seront alors plus contraintes de se déplacer à Tizi Ouzou ou à Alger pour des soins de chirurgie générale, de gynécologie obstétrique, de pédiatrie et de médecine interne. A côté de ces réalisations, les communes d'Irdjen, de Tizi Ghennif ainsi que la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou seront dotées de polycliniques. Toujours dans le cadre de la politique de décentralisation de la carte sanitaire, un hôpital d'une capacité de 66 lits sera bientôt réceptionné dans la daïra de Boghni distante d'une trentaine de kilomètres de la ville de Tizi Ouzou. Après la réception de ces projets d'envergure, la wilaya de Tizi Ouzou pourra garantir des soins de qualité à la population. L'actuel centre hospitalo-universitaire sera également désencombré. L'allègement de ses différents services lui permettra, sans nul doute, de reprendre sa vocation de centre régional de référence pour les soins spécialisés. Des opérations nécessitant une connaissance et une technologie de pointe, telles que les transplantations d'organes, ont été réalisées avec succès par d'éminents professeurs au sein du CHU Nédir de Tizi Ouzou. Parallèlement à cette politique de décentralisation des soins engagée par l'Etat, les spécialistes insistent sur la nécessité de relever la qualité des prestations prodiguées dans les structures de santé à travers les communes et les villages de la wilaya. A rappeler que le même responsable avait, dans son entretien, insisté sur la nécessité de rétablir la confiance des populations en ces infrastructures éparpillées à trave le territoire de la wilaya. C'est une condition, pour limiter l'affluence des patients vers le bloc des urgences du CHU aux fins d'interventions qui pourraient être effectuées au niveau local. La wilaya possède quelque 57 polycliniques et pas moins de 2688 salles de soins. La majorité d'entre elles restent sans personnel suffisant, capable d'assurer les premiers soins d'urgence. Ce constat interpelle les pouvoirs publics quant à la formation du personnel de la santé parallèlement à la politique de décentralisation des services. Une restructuration de fond en comble s'avère indispensable et elle devra toucher même l'hôpital psychiatrique d'Oued Aïssi. Ce dernier connaît d'énormes déficits en nombre de lits. Ce manque cause de véritables problèmes aux familles des patients qui ont des difficultés à interner leurs malades, notamment lorsqu'ils constituent une menace. L'incident qui a coûté la vie à un jeune étudiant, poignardé par un malade mental à Aït Agouacha, est révélateur de cette situation.