L'Union des transporteurs algériens revendique la formation des chauffeurs pour protéger la vie des citoyens. «Nous demandons la formation des chauffeurs», a revendiqué, hier, M.Aïder Mohamed, secrétaire régional de l'Unta, lors d'une conférence de presse tenue au niveau de la gare routière du Caroubier à Alger. «Près de 3% des accidents de la circulation sont causés par des transporteurs», a-t-il précisé, lors de la même occasion. Il y a exactement trois jours, un accident de la circulation à Boumerdès a coûté la vie à 7 personnes. La cause principale de cet accident mortel a été l'inattention du conducteur de ce bus. Il n'y a pas plus d'une semaine, un autre bus de la mort a semé la désolation à Médéa. Treize personnes ont trouvé la mort et 63 autres blessées, selon un bilan de la Protection civile. L'excès de vitesse, le non-respect de la priorité, les dépassements dangereux, le manque de visibilité et les changements brusques de direction sans signalisation sont les principales causes de ces accidents, a-t-on précisé de même source. Pour ne citer que ceux-là, les accidents de la circulation fauchent chaque jour la vie à une dizaine de personnes. Selon une étude rendue publique par la Gendarmerie nationale, les chauffeurs sont à l'origine de la majorité des sinistres. Sur un autre plan, M.Aïder est revenu sur la décision prise par le ministère des Transports concernant l'ouverture de nouvelles lignes. Ainsi, le syndicat s'est félicité de cette mesure, néanmoins, l'Unta a mis en garde la tutelle que cette décision ne soit faite sans aucune concertation préalable. «Nous ne sommes pas contre la décision du ministère des Transports portant sur l'ouverture de nouvelles lignes. Mais nous sommes contre des décisions sans stratégie et études au préalable», a précisé M.Aïder, lors de la même intervention. Et d'ajouter: «Nous demandons au ministère des Transports une application entière de la loi, et ce, dans le cadre du dialogue afin de servir l'intérêt public et sans dommages ni entraves».