Jusqu'à hier, le suspense perdurait à propos des certificats de qualification dont bénéficient habituellement les jeunes au niveau de la direction de la petite et moyenne entreprise et de l'artisanat de la wilaya de Tizi Ouzou. Les jeunes qui n'ont pas eu la chance de décrocher un diplôme dans un Cfpa avaient, jusque-là, une chance de bénéficier d'une attestation prouvant leur qualification dans le domaine de leur travail, moyennant quelques séances d'études dans ces centres. Mais cette année, l'accord, qui liait la direction de la PME et la DFP, ne semble plus être en vigueur. La preuve: les centaines de jeunes refoulés au niveau de la direction de la PME. Venus se renseigner sur le dossier à fournir pour cette fameuse attestation de qualification, ils ont eu droit à une réponse évasive. La direction attend toujours le quitus de la DFP pour accueillir les dossiers. Pour le moment, ces diplômes sont suspendus à la décision de la tutelle des Cfpa, au mépris du besoin manifeste de la jeunesse. Nos tentatives de trouver une réponse à cette interrogation se sont heurtées à un dédale d'interlocuteurs qui, au bout du compte, nous ont conduits à la mauvaise qualité des appareils téléphoniques de cet organisme. Aucun moyen de connaître les raisons du refus de la DFP de donner son accord pour doter des centaines de jeunes expérimentés dans des professions, mais qui restent sans attestation. Il n'y a également aucun moyen de passer le labyrinthe bureaucratique pour connaître les raisons qui empêchent ces centaines de jeunes artisans d'avoir une attestation de qualification. Sur les lieux, certains jeunes affichaient clairement leur étonnement pour ce retard qui ressemble plus à un refus déguisé. Ils étaient venus, pour leur majorité, des chantiers pour obtenir ces attestations de qualification. «Ce papier allait me servir pour le dossier de l'Ansej», racontait Djaffar, un jeune ouvrier du bâtiment. En effet, l'engouement des jeunes pour ces sésames s'explique par leur désir de se lancer dans des petites entreprises financées par l'Ansej et d'autres dispositifs du même genre. Pour ce faire, une attestation prouvant leur qualification dans le domaine d'investissement choisi est exigée. La déception des jeunes était visible en apprenant la nouvelle de la non-attribution de l'attestation par la direction de l'artisanat. Toutefois, le refus semble nuancé à moins que cela ne soit qu'un retard qui n'a aucune explication que celle d'abuser d'une partie de la population qui tend de plus en plus vers la harga.