La section syndicale de la Direction générale des douanes (DGD) demande le retrait de confiance au secrétaire général du Syndicat national des douanes (SND). La grève des finances, organisée au mois de mars dernier, constituerait la goutte qui aurait fait déborder le vase. En effet, le secrétaire général du SND a mal accueilli l'appel au boycott lancé par le syndicat de la DGD et aurait menacé ses membres d'être révoqués de la Centrale syndicale. Selon un syndicaliste de la DGD, le SG du SND a procédé, après ce «désaccord», à la fermeture de plusieurs structures à l'intérieur de la DGD telles que la coopérative, la cantine durant cinq mois et ce, malgré les multiples interventions de M Lebib, le directeur général de douanes. «Il voulait punir ceux qui ne l'ont pas suivi», nous dira notre interlocuteur. Dans un communiqué adressé au conseil national du SND, au secrétaire général de l'UGTA ainsi qu'à M.Lebib, le syndicat de la DGD dénonce «la marginalisation et les menaces du SG du SND à ceux qui ne partagent pas ses avis» ainsi que la manière dictatoriale qu'il a choisie pour une gestion unique et sans partage de l'institution syndicale. La commission critique aussi la situation catastrophique caractérisant les oeuvres sociales que «le SG du SND considère comme un bien personnel que personne ne peut lui contester vu qu'il a déjà procédé au changement de quatre présidents en l'espace de trois ans. Ce qui suscite des interrogations». Selon notre interlocuteur, le SN du SND a déjà promis la réalisation de plusieurs projets dont la construction de maisons de repos, de coopératives immobilières, en vain. «Ce qui se passe aujourd'hui, c'est la dilapidation des fonds des oeuvres sociales», explique-t-il. Cette dilapidation s'est traduite par «les visites sur plusieurs sites avec un staff choisi. Des voyages qui se terminent par des séjours dans de somptueux hôtels». Le syndicat de la DGD appelle à la transparence dans les calculs de l'assurance-vie et exige la liste de bénéficiaires ainsi que le montant résiduel et les taux d'intérêts. «Nous demandons la réouverture d'une enquête de la part des services de l'inspection générale des finances sur la gestion des oeuvres sociales depuis 1970 à ce jour.» Selon les syndicalistes de la DGD, le secrétaire général du «(SND)» doit partir parce que ce dernier «travaille contre les travailleurs». De notre côté, nous avons essayé de contacter le secrétaire général du Syndicat national des douanes, en vain. «Il est en congé», nous dira son intérimaire qui refuse de se prononcer sur cette question. Elle nous dira simplement: «Le premier responsable du syndicat a été élu légalement par l'ensemble des sections syndicales des douanes.» Au milieu de cette tempête, l'administration des douanes préfère jouer le rôle d'observateur. Une affaire à suivre.