Le ministre pointe du doigt les bureaux d'études en sous-effectif et qui sous-traitent leurs projets. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, a réuni hier les directeurs du logement et des équipements publics (Dlep) et les directeurs généraux des offices de promotion et de gestion immobilières (Opgi). Lors de cette rencontre, le ministre a procédé à une évaluation exhaustive des réalisations des programmes de logements durant le 3e trimestre de l'année en cours ainsi que les prévisions pour le 4e trimestre. M.Moussa a également profité de cette occasion pour établir les règles à observer pour réaliser le programme d'un million de logements entre 2010 et 2014. Un programme placé sous le signe de la qualité et de la transparence, selon son discours d'hier. Après un programme quinquennal 2005-2009 caractérisé par un important volume de réalisations notamment avec le projet d'un million de logements initié par le chef de l'Etat, le ministre a donné des directives claires pour que le prochain programme soit caractérisé par la qualité des réalisations. A cet effet, il a longuement insisté sur la responsabilité des bureaux d'études dans cette démarche de qualité. «A partir d'aujourd'hui, toutes nos préoccupations vont à la qualité des études (...), je veux des consultations systématiques, l'enjeu réside dans les études et non dans la réalisation. C'est le choix du bureau d'études», a insisté le ministre. Et d'ajouter que «le bureau d'études employant deux personnes, qui sous-traite un projet de 300 logements, je n'en veux plus (...) il ne faut plus qu'on trouve des bureaux d'études à statut de société unipersonnelle avec des programmes énormes. Cela doit être notre préoccupation à tous et faire partie de notre démarche de qualité». Et après avoir pointé du doigt les bureaux d'études, le ministre s'est ensuite attaqué aux cahiers des charges. Il a alors appelé tous les intervenants du secteur à respecter les cahiers des charges, qui ont d'ailleurs subi quelques modifications, et qui permettront d'accompagner le secteur dans sa démarche de la qualité. «Il faut veiller à respecter les cahiers des charges pour arriver à des constructions viables (...) ils sont précis, détaillés et clairs et doivent être respectés», a indiqué le ministre. Quant à la réalisation du programme, le ministre a émis certaines conditions, notamment celle de la disponibilité du foncier. «La mobilisation du foncier constitue une condition préalable (...) on ne va pas me demander de donner des projets sans disposer du foncier nécessaire pour les réaliser», a-t-il averti. Quant à la répartition géographique des logements du programme 2010-2014, le ministre a indiqué que cette dernière se fera après l'étude de toutes les données relatives au développement économique et social local, dans le cadre d'une répartition équilibrée en accord avec les besoins des zones rurales. Concernant le bilan des réalisations dans le cadre du programme d'un million de logements, le ministre a avancé que les chiffres enregistrés à la date du 30 septembre 2009 font état de 953.000 logements, alors que 580.000 sont en cours de réalisation.