«Avoir un logement en Algérie n'est plus un rêve. Grâce aux programmes de l'Etat, chaque Algérien peut espérer avoir son propre logement», a déclaré hier, Nourredine Moussa, la mine éclairée par un sourire empreint d'une assurance inébranlable en dépit même de la délicatesse de son portefeuille ministériel et des enjeux majeurs de son secteur dans notre pays. En sa qualité de ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Nourredine Moussa a tenu, hier, en marge d'une réunion de travail regroupant les directeurs du logement et des équipements publics (DLEP) ainsi que les directeurs généraux des Offices de promotion et de gestion immobilière (OPGI) des wilayas, à balayer toutes les critiques et les reproches adressés régulièrement à son département ministériel. Pour ce faire, le ministre en charge du lourd dossier du logement n'a eu de cesse de défendre que notre pays est sur le point d'en finir avec sa crise lancinante du logement ! Et pour étayer son propos, Nourredine Moussa livre des chiffres : «Près de 953 000 logements ont été livrés au 30 septembre de cette année et 580 000 autres logements sont en cours de réalisation, dont plus de 90 000 enregistrent un taux d'avancement de 60%. Nous avons donc largement atteint les objectifs fixés par le programme quinquennal 2005-2009», a-t-il expliqué tout en soulignant que «la bataille de la quantité a été gagnée, il nous reste alors à remporter la bataille de la qualité». Sur ce registre, Nourredine Moussa a exigé des directeurs d'OPGI et des DLEP d'imposer des cahiers de charges très stricts aux bureaux d'études. «Il faut consulter systématiquement des bureaux d'études pour tous les projets de logements. Il n'est pas acceptable de voir des cités bâties sans descentes fluviales ou sans point de prise de courant. Les plans d'aménagement des espaces doivent être confiés à des bureaux d'études qualifiés et sérieux. Je ne veux plus de bureau d'étude opaque», a-t-il affirmé haut et fort à ce propos. «Les bureaux d'études fonctionnant avec 2 ou 3 personnes et sous-traitant toutes leurs activités ne doivent plus être associés à nos projets de logements. Dans les pays voisins, des bureaux d'études immenses prennent en charge des projets de 20 logements», ajoute-t-il encore en précisant que, désormais, des bureaux d'études qualifiés doivent assurer le suivi et le contrôle des logements en réalisation. Par ailleurs, pour tous les projets de réalisation de logements qui dépassent les 100 unités, les plans de masse doivent être obligatoirement approuvés par les services centraux du ministère de l'Habitat. D'autre part, le ministre a beaucoup insisté sur le rapprochement des cités construites des structures et équipements publics. Pour cela, l'environnement des communes doit être pris en charge lors de la réalisation d'un projet de logement. Enfin, abordant la problématique de l'affectation des logements livrés, Nourredine Moussa dira que toutes les lenteurs sont imputables aux commissions de daïra auxquelles revient la tâche de distribuer ces logements suivant un processus bien ficelé reposant sur, au moins, 12 critères précis. «Il y a eu une livraison massive de logements ces derniers temps. Ce qui a conduit à des retards dans leur livraison. En tout cas, notre département est chargé de la réalisation des logements et non de leur attribution. C'est aux commissions de daïras de faire des enquêtes sociales et veilleur à la bonne affectation des logements», a-t-il signalé en dernier lieu. A. S.