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Cheikh Redouane n'est plus
MUSIQUE ANDALOUSE
Publié dans L'Expression le 28 - 07 - 2002

L'un des derniers grands de l'école andalouse tlemcénienne est décédé.
Le grand maître algérien de la musique andalouse cheikh Ahmed Ben Sari, plus connu sous le nom de cheikh Redouane, est mort, mercredi dernier, à l'âge de 88 ans à Casablanca, au Maroc. Fils de Larbi Ben Sari chantre de l'école tlemcénienne, Redouane Ben Sari, né en 1914 à Tlemcen, s'est adonné très tôt à la musique andalouse, en en devenant l'un des grands interprètes. En 1932, alors qu'il n'avait que 18 ans, se trouvant au Caire à l'occasion des assises de la musique arabe, le jeune Redouane retint l'attention de la diva égyptienne Oum Kaltoum qui lui proposa de rester en Egypte pour parfaire sa formation. Mais l'amour du hawzi et de l'aroubi fut plus fort que la sensualité des mouachahate orientales, et le jeune Redouane revint en sa ville natale Tlemcen. Disposant d'une voix de ténor, il progressa dans le sillage des maîtres tlemcéniens tels cheikha Tetma, cheikh Larbi Ben Sari, cheikh Abdelkrim Dali et de musicologues de haut vol comme Sid Ahmed Bouali. C'est en 1934 à Fès que Redouane prendra définitivement son envol découvrant outre le «tarab» l'art du gharnata que les Marocains partagent avec Tlemcen. C'est le virage pour le jeune prodige qui désormais, sait que sa voie était tracée. Les va-et-vient entre Tlemcen et le Maroc se feront fréquents et Redouane, qui maîtrise autant le luth (oudh) que le violon, acquiert une renommée bien méritée dans le paysage andalou algérien et marocain.
Mais avec la Guerre de libération nationale, les choses se gâteront pour le jeune cheikh qui vit, et faisait vivre sa famille, essentiellement de son travail d'artiste. Bientôt il se trouva dans le dénuement et quelque peu abandonné sans réelle perspective. Mais pour le jeune cheikh Redouane, le tournant qui décida de son avenir a été les conditions dans lesquelles son épouse est morte en 1958 faute de médicaments.Traumatisé, il décida de s'exiler au Maroc en s'installant à Casablanca où il allait vivre de menus métiers et de sa musique tournant définitivement le dos à la ville qui le vit naître. Cheikh Redouane Ben Sari, n'est plus jamais revenu dans la Perle du Maghreb, Tlemcen, qui semble, quelque part, maudite si l'on note que la plupart de ses grands artistes et intellectuels ont dû, pour une raison ou une autre, la quitter souvent pour ne plus y revenir. C'était déjà le cas de cheikha Tetma qui s'exila, au début du siècle, au Maroc pour fuir l'étroitesse d'esprit de ses concitoyens, celle d'El Hadj Abdelkrim Dali réfugié à Alger ou l'exil en France depuis les années 50 du grand écrivain Mohammed Dib. Tlemcen qui ne sut pas garder ses grands hommes, est aujourd'hui orpheline de l'un des derniers chantres de l'école andalouse gharnata.
Cheikh Redouane Ben Sari, mort mercredi dernier, a été inhumé à Casablanca sa ville adoptive.


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