Les mécontents ne sont pas allés par quatre chemins pour exprimer leur ras-le-bol quotidien. La petite commune d'El Ançor abrite 2 500 habitants. Certains d'entre eux, notamment les enfants, souffrent de maladies respiratoires comme l'asthme et les bronchites chroniques. «Que ces camions cessent d'empester le climat de notre petite localité, que les pouvoirs publics interviennent pour mettre à l'arrêt ces trois carrières qui envoient nos enfants dans les hôpitaux», crient les citoyens. La petite localité d'El Ançor, située à une trentaine de kilomètres à l'ouest d'Oran, a été hier le théâtre d'une grande manifestation déclenchée par ses habitants qui sont sortis dans la rue pour exiger la fermeture immédiate des trois carrières spécialisées dans l'extraction des agrégats. Les manifestants qui ont pris leur destin en main ont expliqué que leur action intervient après que leurs principales revendications soient restées lettre morte. «Nous vivons l'enfer au sens propre du mot», ont-ils dénoncé. Le dégagement des fumées pestilentielles dans l'atmosphère a rendu l'air irrespirable, ont- ils dénoncé. Ils ajoutent que la petite commune d'El Ançor abrite 2 500 habitants. Les enfants souffrent de maladies respiratoires, notamment l'asthme et les bronchites chroniques. «C'en est trop! Il faut que ça cesse», ont-ils exigé. Haussant le ton, les mécontents ne sont pas allés par quatre chemins pour exprimer leur ras-le-bol quotidien. «Les bruits causés par les explosifs utilisés dans le cadre de l'extraction des gravats ne sont pas différents de ceux des bombes», ont t-ils déploré. Ils ajoutent que les dalles et murs de leurs habitations sont totalement fissurées et lézardées. «Nous vivons un véritable cauchemar qui, en toute vraisemblance, n'est pas près de connaître son épilogue», ont-ils lâché d'un ton amer. Ce n'est pas tout. Le cauchemar est, semble-t-il, fait pour durer ne laissant aucun répit aux habitants constitués dans leur majorité par des paysans. En effet, outre toutes les tracasseries énumérées, ces mécontents ont soulevé une autre problématique qui n'est pas, selon eux, moins dangereuse: les camions de gros tonnage transportant les gravats. Ce phénomène prend des proportions alarmantes vu leurs mouvements et leurs manoeuvres dangereuses de jour comme de nuit. «Malgré les divers dangers qu'ils représentent, ces camions arpentent, de jour comme de nuit, les routes qui mènent vers les carrières dominant nos habitations. À la moindre fausse manoeuvre, ces camions peuvent atterrir aisément sur nos toits», ont-ils encore dénoncé. A cela, il faut ajouter le danger qu'ils représentent sur les routes qui lient El Ançor aux Andalouses, Bousfer et Aïn El Turck.