Deux fusils-mitrailleurs, un pistolet- mitrailleur, un appareil GPS, une paire de jumelles, un téléphone Thuraya ont été saisis. Béchar, grande ville du Sud algérien, devient de plus en plus un lieu de prédilection des réseaux mafieux qui s'adonnent à tous genres de trafics et de crimes organisés. Dans une action militaire pilotée par les services de la Gendarmerie nationale, le 29 octobre dernier, au lieudit Hassi Khebbi, deux fusils-mitrailleurs (FM), un pistolet-mitrailleur, un appareil GPS, une paire de jumelles, un téléphone cellulaire de marque Thuraya et près de 4 tonnes de kif traité ont été saisis par ces mêmes services. Il s'agit là d'un véritable arsenal de guerre. Les éléments de la Gendarmerie nationale se sont accrochés avec le groupe de narcotrafiquants qui étaient à bord de deux véhicules de marque Toyota. Le groupe, rapporte un communiqué des forces de sécurité, réussira à prendre la fuite en abandonnant sur place la marchandise. Cette prise, à ne pas en douter, n'est pas anodine. Il s'agit d'une saisie d'armes et de matériel de guerre destinés, selon toute vraisemblance, à l'organisation terroriste appelée le Gspc, branche présumée d'Al Qaîda au Maghreb. La fusion entre les narcotrafiquants et les réseaux terroristes n'est plus à prouver. Les complicités sont à même de confirmer qu'elles sont transfrontalières impliquant les contrebandiers algériens et marocains. Occupé jadis par les complices de Mokhtar Benmokhtar, qui aurait récemment bénéficié du dispositif de loi sur la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, l'empire du désert demeure néanmoins très mouvementé et instable sur le plan sécuritaire. Pour nos sources, le lieu de la provenance de la drogue ne peut être que le Maroc, qui vient de juger utile de renforcer son dispositif sécuritaire au niveau de ses frontières mauritaniennes, mais laisse libre cours aux narcotrafiquants qui utilisent les frontières algéro-marocaines pour faire écouler leur marchandise dont une partie de l'argent sale récupéré est directement versée dans les caisses du Gspc. Il est évident, qu'à elle seule, l'Algérie ne parviendra pas à contourner le phénomène, notamment quand des pays voisins s'obstinent à fermer les yeux sur des complaisances de haut niveau. La situation est à même de prouver que ces complaisances peuvent provoquer une instabilité brutale du développement économique. D'ailleurs pour un haut responsable de l'Etat, d'après des signes indicateurs fiables, c'est le but recherché, sans aucun doute. Pour cette même source, plus vite la situation est évaluée, mieux la lutte évolue.