Selon la Gendarmerie nationale, l'axe le plus dangereux demeure celui des pays du Sahel. Les narcotrafiquants utilisent de plus en plus les armes de guerre pour sécuriser leur convoi de marchan-dises. Une embuscade tendue à Béchar par les unités de l'ANP et les gardes-frontières s'est soldée par la récupération de deux armes de guerre dont un fusil-mitrailleur et un pistolet mitrailleur. C'est ce qu'a indiqué un communiqué rendu public par le commandement de la Gendarmerie nationale. Pas moins de 8 tonnes de kif traité ont été récupérées au terme de cette opération. Encore une autre fois, les gendarmes ont été contraints d'ouvrir le feu sur les narcotrafiquants embarqués à bord de trois 4x4 de type Toyota Station. Les chauffeurs ont ignoré les tirs de sommation, souligne le même document. La fouille opérée sur les 4 véhicules mobilisés a permis également la découverte d'un appareil GPS, d'un téléphone satellitaire de type Thuraya et d'une paire de jumelles. 2 individus à bord du premier véhicule ont été arrêtés tandis que leurs acolytes ont pris la fuite. Par ailleurs, les narcotrafiquants passent aussi à la culture de l'opium au sud du pays. Ainsi, agissant sur la base de renseignements, les gendarmes de la localité de Tabalbala, assistés par des éléments du groupement d'intervention et de recherche et de la section de sécurité et d'intervention, ont saisi 700 plants d'opium. Le propriétaire du champ sis à Tabelbala, âgé de 68 ans et répondant aux initiales de F.B. a été interpellé par les gendarmes. Pour rappel, la Gendarmerie nationale avait indiqué que «l'axe le plus dangereux est celui des pays du Sahel car 73% des quantités saisies en 2009 ont été opérées dans la région sud-ouest du pays. Cet axe constitue une menace par rapport aux dispositifs mis en place dans le sens où il y a une évolution chez les narcotrafiquants». Une moyenne de saisie de 5 tonnes par mois a été enregistrée durant l'année 2009. Une quantité très importante a été saisie en cette même année. 2,8 tonnes ont été saisies le 15 février dernier. Des quantités de drogue dure, moins signifiantes en poids, dont 4 kg d'héroïne et 30 grammes de cocaïne, ont été également saisies. Les accrochages ont permis aussi la récupération des lots d'armes de guerre. La connexion avec les groupes terroristes et les réseaux de l'immigration clandestine est aussi avérée. Le trafic de carburant fait également florès aux zones frontalières.