«Cette semaine culturelle est une preuve de continuité culturelle en Algérie, pays éternellement solidaire avec la cause palestinienne», a souligné Khalida Toumi. C'est dans le somptueux édifice du Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi que Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, a donné, mercredi dernier, le coup d'envoi officiel de la Semaine culturelle palestinienne à Alger, en présence de son homologue palestinienne, Sihem Berghouthi ainsi que des personnalités politiques et les invités de marque, issus du monde de la culture et des arts des deux pays. Une forte charge émotionnelle a régné tout au long de la cérémonie d'ouverture de cette manifestation, s'inscrivant dans le cadre de la célébration d'«El-Qods, capitale éternelle de la culture arabe», un signe de la solidarité avec le peuple palestinien, victime de la barbarie israélienne. Dans une allocution prononcée à cette occasion, la ministre de la Culture a tenu à mettre en relief l'importance que «revêt ce genre d'événements pour la dynamisation et la promotion de la coopération arabe, notamment dans le domaine culturel». Mme Khalida Toumi a souligné que «cet événement qu'abrite l'Algérie était un autre signe de solidarité avec la cause palestinienne après le soutien constant exprimé depuis la bataille de Hattin à laquelle ont participé des centaines d'Algériens qui ont combattu sous la conduite de l'illustre cheikh Abi Mediene». La ministre de la Culture a indiqué que cette semaine culturelle était également «une preuve de continuité culturelle en Algérie, pays éternellement solidaire avec la cause palestinienne». Cette manifestation, ajoute la ministre, «porte en soi la culture de la résistance qui fait peur à l'occupation israélienne bien plus que les armes», rappelant qu'elle coïncide avec la commémoration de la Révolution de Novembre «qui a donné au monde des leçons d'héroisme et de sacrifice pour la liberté, l'indépendance et la souveraineté nationale». Mme Sihem Berghouthi a rappelé, pour sa part, «la lutte continue du peuple palestinien pour la libération de son territoire de l'occupation israélienne». La ministre palestinienne a salué les positions de l'Algérie en faveur de la cause palestinienne estimant qu'à travers l'organisation de cette manifestation, «l'Algérie réaffirme une nouvelle fois sa solidarité et son soutien au peuple palestinien». Elle a, par ailleurs, salué les hauts faits d'armes de la guerre de Libération, estimant que «la lutte armée menée par les Algériens est un exemple pour les Palestiniens pour le recouvrement de leur souveraineté et la construction de leur Etat indépendant avec Al Qods comme capitale». La ministre palestinienne a appelé à renforcer la solidarité et le soutien à la cause palestinienne et la protection d'Al Qods et à faire échec à toutes les tentatives d'Israël visant à effacer l'identité arabo-islamique dans ce territoire. Elle a en outre appelé l'Organisation de la conférence islamique (OCI) à tenir une réunion extraordinaire pour sauver Al Qods de la politique de judaïsation pratiquée actuellement par les forces d'occupation israélienne en Palestine. A cette occasion, c'est l'admirable troupe locale de Ramallah qui a fait son apparition pour inaugurer en apothéose cette première journée et subjuguer le public par un spectacle musical et de danses bien exécuté alliant le moderne et le traditionnel. Il est à rappeler que les activités de cette manifestation, qui s'étalera jusqu'au 6 novembre, ne se limiteront pas à la capitale mais seront également organisées à Tizi Ouzou, Oran, Bouira, Bordj Bou Arréridj et Sétif. Le programme comprend des après-midi poétiques animés par des poètes de renom comme Ahmed Yakoub, Zoheir Abou Chaïb ou Wassim El Kourdi, des pièces de théâtre, de la danse, de la musique, des conférences ainsi que plusieurs expositions consacrées, notamment aux livres, aux tenues traditionnelles et à l'artisanat.