La porte-parole du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, doute de l'efficacité de la future commission nationale de la lutte contre la corruption. Les travaux de la Coordination nationale des jeunes pour la révolution (CJR) a été l'occasion pour Louisa Hanoune, porte-parole du Parti des travailleurs de se prononcer sur les questions d'actualité. Elle a ainsi émis des réserves sur l'efficience de la future commission nationale de la lutte contre la corruption. Selon la secrétaire générale du PT, le seul remède contre ce fléau consiste en l'indépendance de la justice. L'action de l'Inspection générale des finances est l'un des moyens énumérés dans ce sens. La porte-parole pense également qu'il y a des manoeuvres à l'intérieur du pays visant à bloquer l'application des dispositions de la loi de finances complémentaire de 2009. Hier à Sidi Fredj, elle a ajouté que ces manoeuvres s'ajoutent à toutes sortes de pressions et de chantage venus de l'extérieur. Louisa Hanoune souligne que le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, a fait une fausse lecture de l'article 62 de la LFC. Cet article stipule que les investissements réalisés par des nationaux résidents en partenariat avec les entreprises publiques économiques ne peuvent être réalisés que dans le cadre d'une participation minimum de ces entreprises égale ou supérieure à 34% du capital social. Ces dispositions sont également applicables dans le cas de l'ouverture du capital des entreprises publiques économiques à l'actionnariat national des résidents. Les déclarations du ministre laissent penser que ces dispositions concernent les résidents à l'étranger, selon l'oratrice. L'Assemblée populaire nationale n'a pas échappé aux critiques de cette responsable. «Les députés importateurs guidés par leurs intérêts personnels ou ceux de leurs familles» sont pointés du doigt. La pasionaria a aussi réclamé des élections législatives anticipées. Auparavant, elle a émis un chapelet de critiques contre «la mafia et les prédateurs». Il s'agit, selon elle, de tous ceux qui ont recyclé les biens mal acquis sous la protection du parti unique et durant la tragédie nationale ou encore la restructuration industrielle. Elle accuse ces milieux de vouloir saborder le processus de redressement politique dont l'opposition à la LFC n'est que l'un des aspects les plus apparents. Elle se déclare néanmoins satisfaite de ce qu'elle qualifie de succès réalisé par «le redressement politique». Elle ajoute que c'est grâce aux amendements proposés par son parti que des prêts seront désormais accordés aux fonctionnaires pour leur permettre l'acquisition, la construction ou l'extension d'un logement. Le bénéficiaire du prêt supportera un taux d'intérêt annuel de 1%. Cependant, la LFC a omis la prise en charge du développement humain telle l'augmentation conséquente du Snmg à 35.000 DA, a-t-elle regretté. Il en est de même pour les pensions de retraite.