Réaction n La classe politique nationale continue de réagir face aux affaires de corruption qui minent différents secteurs d'activité, notamment celui des hydrocarbures. Le Rassemblement national démocratique (RND) et le Parti des travailleurs appellent à mettre en place des instruments permettant l'éradication de ce fléau qui constitue une menace pour le développement du pays et la gestion rationnelle des affaires économiques et administratives. Hier, lors d'une cérémonie organisée à Mila à l'occasion du 13e anniversaire du parti, le porte-parole du RND, Miloud Chorfi, a estimé que la lutte contre la corruption nécessite une application «rigoureuse» des lois de la République afin de «venir à bout de ce nouveau terrorisme», réitérant le soutien de son pari aux instructions du président de la République pour la lutte contre la corruption». Pour sa part, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a affirmé, hier, à Alger, le soutien de son parti à la lutte contre la corruption selon le principe de la séparation des pouvoirs. Dans son intervention lors de la réunion des responsables des sections communales d'Alger du PT, elle a indiqué que l'efficacité de la lutte contre la corruption «est en fonction de la séparation des prérogatives des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire». Elle a insisté sur l'importance de «consacrer l'indépendance de la justice qui doit traiter les affaires de corruption qui lui sont soumises en toute liberté et sans pression aucune». Dans ce même contexte, Louisa Hanoune a appelé à «rendre comptables tous ceux qui ont pillé les biens publics du peuple que ce soit dans le cadre de la privatisation ou du partenariat». Le nouveau code de la route est qualifié d'«irréaliste» par la SG du PT qui estime que c'est un code pénal bis, notamment pour les piétons», car il place, a-t-elle dit, «la police dans une situation délicate et lui attire la haine des citoyens», sans compter qu'il ouvre «la porte à la corruption». La secrétaire générale du PT a estimé qu'il était «temps de rouvrir le débat national sur les grandes questions qui intéressent le pays, comme ce fut le cas après la Constitution de 1989 qui a consacré la liberté de la presse, le multipartisme, le droit aux citoyens d'organiser des manifestations et la dynamisation de la politique qui a régressé aujourd'hui laissant place à la corruption et à l'imbrication de l'argent et de la politique.» En outre, Mme Hanoune a appelé le gouvernement à négocier avec les deux syndicats des médecins en grève, arguant que le règlement de la situation consolide l'Etat et lui confère davantage de crédit et à la société plus de cohésion.