Au cours de la première quinzaine du mois de juillet, 918 accidents de la circulation ont fait 131 morts et 1430 blessés, soit une augmentation de 30 accidents et 20 morts par rapport au mois précédent. Selon la Gendarmerie nationale, les axes routiers relevant de la wilaya d'Alger sont en tête de cette liste avec 102 accidents, suivis de ceux de la wilaya d'Oran, de Sétif, de Chlef et de Tlemcen. Même si cette source n'en cite pas les causes, il n'en demeure pas moins que d'après une récente étude effectuée par l'Association routière algérienne, la plupart des accidents en Algérie sont dus à une combinaison de facteurs qui vont de la défaillance humaine, à l'état de la route et aux pannes de véhicules. Concernant ce dernier point, il est à noter que 56% des véhicules ont plus de 15 ans. Ceux-ci présentent plusieurs anomalies au niveau de l'éclairage, des freins et des pneus. Aussi, l'ouverture anarchique des transports publics, urbains et suburbains, n'a fait qu'exacerber le danger sur nos routes. En effet, un grand nombre de bus et de minibus opèrent sans aucun respect des règles de sécurité. Arrêts arbitraires, forte concurrence sur le même itinéraire, manoeuvres dangereuses et excès de vitesse ont conduit, ces dernières années, à un nombre important d'accidents graves dans ces catégories de transport. Cette situation a amené l'Agence de promotion et de soutien à l'investissement Apsi, (actuelle Andi) à radier, et ce depuis une année, ce type d'investissement de la liste des projets bénéficiant des avantages fiscaux. Les spécialistes relèvent aussi plusieurs défauts au niveau de la conception des routes essentiellement sur les intersections. L'on citera la mauvaise signalisation verticale et horizontale, le faible éclairage des routes. L'on signale que notre système de recueil d'informations est inadapté et fait que beaucoup d'accidents et de victimes ne sont pas enregistrés. Il faut noter qu'un décès survenu quelques jours après l'accident n'est pas comptabilisé en tant que tel en Algérie.