La réhabilitation du bâti ancien nécessite une approche didactique à même de restituer à la ville son cachet historique. Les chercheurs doivent opter pour une politique de développement durable afin de préserver le patrimoine, ont estimé des universitaires, lundi à Constantine. Au cours d'un séminaire international consacré à la préservation du patrimoine bâti, organisé à l'université Mentouri, le Dr Samia Benzagouta-Debache, directrice du laboratoire Ville et Patrimoine, initiateur de ces assises, a souligné que les participants devront établir le lien entre la conservation du patrimoine et l'acquisition de connaissances scientifiques et technologiques à même d'assurer une approche didactique et pratique de réhabilitation. A l'ouverture de cette rencontre de deux jours qui réunit des experts nationaux et étrangers venus de France, d'Egypte, de Syrie et du Maroc, elle a affirmé que «réhabiliter le bâti ancien, lui rendre une valeur d'usage liée à son époque et le restaurer imposent une approche didactique, spécifique et orientée vers de nouvelles pistes afin de pouvoir mettre en pratique les toutes récentes technologies appliquées de par le monde, en capitalisant les expériences universelles et leurs riches enseignements». Le Dr Aïssa Mahimoud, membre du laboratoire, organisateur et enseignant au département d'architecture et d'urbanisme de l'université de Constantine, a indiqué, de son côté, que la rencontre vise notamment à «réussir la polarisation des plus récentes recherches fondamentales et appliquées» et à «rassembler les applications technologiques les plus avancées afin de les mettre à la disposition de la communauté universitaire, aussi bien des chercheurs que des étudiants en cycle de formation». A ce propos, la directrice du laboratoire de recherches Villes et Patrimoine a fait état de l'ouverture, cette année, d'une formation en postgraduation, à l'université Mentouri, de 10 futurs experts en patrimoine. Ces derniers, retenus après un concours auquel ont participé plus de 800 candidats, seront appelés à renforcer les rares spécialistes algériens dans ce domaine. Près d'une quarantaine de communications sont inscrites à l'ordre du jour de ce séminaire, le deuxième du genre organisé à Constantine, pour développer quatre grands axes de débat relevant du thème retenu, tels «la pédagogie et le patrimoine», «les pathologies affectant le système constructif, les matériaux de construction et leurs caractéristiques», «les expériences dans le domaine de la restauration et la reconversion des édifices historiques» et «la simulation et la représentation du patrimoine».