Le ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, Abdelmalek Guenaïzia, a souligné hier à Alger la nécessité pour le pays de s'appuyer sur un appareil industriel capable de développer certaines technologies clés, notamment celles en rapport avec la souveraineté nationale. Intervenant à l'ouverture des travaux de la première rencontre avec les chercheurs algériens établis à l'étranger, M.Guenaïzia a affirmé, aussi, que le développement d'une industrie nationale est une «condition essentielle» pour une défense nationale viable. «Le défi scientifique est à notre portée et l'Algérie a les potentialités et la volonté de le relever», a-t-il dit, ajoutant que l'implication des chercheurs algériens établis à l'étranger «doit être perçue dans un esprit de continuité». Pour que ce genre de rencontres aboutisse à des résultats concrets, le ministre a formulé des propositions, comme la création d'une cellule de veille à l'écoute des chercheurs et la désignation d'un comité directeur chargé de suivre, de façon permanente, les travaux de recherche. Il a, également, suggéré de permettre l'accès aux chercheurs à la revue mensuelle El Djeïch pour publier leurs travaux de recherche. Pour sa part, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M.Rachid Harraoubia, a indiqué que son ministère encourage toutes les initiatives visant à réunir les compétences nationales, où qu'elles soient, pour pouvoir relever le défi du développement technologique. Par ailleurs, M.Harraoubia a fait remarquer que la contribution des chercheurs algériens établis à l'étranger à l'effort national du développement technologique et à l'amélioration du niveau scientifique est «une vérité éclatante». De son côté, le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l'Enseignement supérieur, M.Hafid Aourag, a, dans ce contexte, indiqué que, dans le cadre du programme quinquennal du secteur (2008-2012), 50 nouveaux centres de recherche seront réalisés d'ici à 2012 et que 20 milliards de dinars ont été consacrés aux équipements de laboratoires et aux plate-formes technologiques.