«Le point faible du tourisme en Algérie reste le déficit en capacités d'hébergement et de la qualité d'accueil.» Le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Chérif Rahmani, a présidé hier la cérémonie officielle du lancement de l'opération de rénovation de l'hôtel Sheraton à Alger. Considéré comme une référence pour un partenariat réussi avec une chaîne de renommée mondiale, cet hôtel est l'un des atouts majeurs de l'hôtellerie urbaine et d'affaires en Algérie. Cette opération de rénovation, qui s'achèvera le 10 juin prochain, vise à renforcer la compétitivité de la destination Algérie afin de faciliter son insertion progressive dans les circuits commerciaux internationaux. «Le coût de ces travaux s'élève à 14 millions d'euros», a indiqué le directeur général de l'hôtel Sheraton, M.Hamid Melzi, rappelant au passage, que «ce Cinq étoiles est l'un des premiers établissements à avoir signé le contrat de performance avec le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme dans le cadre de l'adhésion au plan Qualité-tourisme Algérie». «Par le biais de cette action de rénovation, le Sheraton compte conquérir le marché de la clientèle nationale et étrangère et ce, à travers le processus de développement de l'offre touristique adoptée et lancée par les pouvoirs publics», poursuit M.Melzi. De son côté, M.Chérif Rahmani a déclaré que «le point faible du tourisme en Algérie, reste le déficit en capacités d'hébergement et de la qualité d'accueil». Revenant aux travaux de rénovation, M.Melzi a indiqué que c'est le GMV, bureau d'études français, qui parraine l'opération. Il s'agit du deuxième hôtel à être réhabilité en Algérie. Il y a quelques jours, en effet, les travaux de réhabilitation et de modernisation de l'hôtel El Aurassi ont été officiellement lancés dans le cadre de la concrétisation sur le terrain du Plan qualité-tourisme. Les travaux de modernisation de cet établissement hôtelier s'étaleront sur une période de 22 mois et coûteront près de 56 millions d'euros, financés à hauteur de 30% sur les fonds propres de l'Entreprise de gestion hôtelière El Aurassi, les 70% restants ayant fait l'objet d'une convention de crédit signée avec une banque publique algérienne, selon le directeur général de l'hôtel, Abdelkader Laâmri. L'hôtel, qui n'a pas connu d'actions de réhabilitation depuis son ouverture en 1975, s'élève sur 14 étages, avec 416 chambres, 30 suites, 8 appartements et une suite présidentielle, en plus des restaurants et d'autres espaces. Il s'agit de remettre l'établissement en conformité avec les règlements actuels de sécurité, de rétablir l'intégrité physique du bâtiment et des installations techniques tout en les modernisant et en rehaussant son niveau de confort en le rendant conforme au standard cinq étoiles international, a expliqué M.Laâmri. Qualifiant cet hôtel comme «l'un des fleurons du tourisme algérien et pièce maîtresse dans le développement du tourisme urbain en Algérie», le ministre du Tourisme, Chérif Rahmani, a insisté dans une déclaration sur «l'intérêt qu'accordent les pouvoirs publics à l'amélioration de l'attractivité de la destination Algérie, notamment grâce à la mise en oeuvre du Plan qualité- tourisme». Cet intérêt s'affiche, selon M.Rahmani, à travers les dernières mesures de soutien fiscal et financier à la modernisation et la mise à niveau des établissements hôteliers, contenues dans la loi de finances complémentaire 2009.