La mise en place d'un sérieux débat dans le secteur de l'éducation devient impérative. «Les revendications des syndicats du secteur de l'éducation nationale dépassent le stade du premier responsable du secteur en question.» C'est ce qu'a affirmé, hier Meziane Meriane, président du Snapest. Joint par nos soins, l'interlocuteur a précisé que «la satisfaction de nos revendications dépasse le stade de Benbouzid, c'est au Premier ministre de répondre favorablement à nos doléances les plus légitimes». Le même interlocuteur considère que la satisfaction des revendications des enseignants relève des prérogatives du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et du président de la République. «Le ministère en question n'a qu'à transmettre le message auprès des responsables compétents en la matière», a ajouté Meziane Meriane en s'adressant au ministre de l'Education nationale, avant de préciser que les enseignants restent déterminés jusqu'à satisfaction de leurs revendications légitimes. Ces doléances consistent en l'élaboration du régime indemnitaire avec effet rétroactif, la réforme de la gestion des oeuvres sociales et le départ à la retraite des enseignants après 25 ans de service, la revalorisation de l'enseignement technique, un statut particulier et la valorisation de l'enseignement du technique ainsi que le problème relatif à la permanisation des enseignants contractuels. Cela étant, le même interlocuteur précise, «n'avoir reçu aucune nouvelle jusque-là de la part du Premier ministre quant à la prise en charge de nos doléances». De son côté, le président du Satef, M.Saâdali, considère que «la démarche de Benbouzid est une tactique pour saborder le mouvement de protestation initié par l'intersyndicale». Le même interlocuteur croit dur comme fer, que la satisfaction de leurs revendications relève du ministère de l'Education nationale et non pas du Premier ministre. Pour étayer ses propos, M.Saâdali précise. «Toutes les directives mises en place dans ce secteur émanaient du secteur en question, alors aujourd'hui, ils n'ont qu'à répondre de manière favorable à nos doléances, c'est tout ce qui nous intéresse», avant de préciser que «la tutelle et le gouvernement n'ont qu'à se concerter pour trouver une solution favorable quant à la prise en charge de manière effective de nos revendications.» Quant au porte-parole du CLA, Idir Achour, «la satisfaction des revendications du secteur de l'éducation nationale relève des prérogatives du premier responsable du gouvernement. De ce fait, il n'a qu'à répondre favorablement à nos revendications concrètes». En fait, la mise en place d'un sérieux débat dans le secteur de l'éducation devient impérative. Car l'avenir des enfants scolarisés est menacé.