Photo : Riad Par Fella Bouredji La protestation dans le secteur de l'éducation a repris hier après une courte période de répit. Hier, le SNAPEST a été le premier syndicat à relancer la grève. Dans un point de presse animé en fin de matinée de cette première journée de contestation, le président du SNAPEST, Meziane Meriane, a annoncé un taux de suivi de 41% dans les wilayas concernées par cette semaine de débrayage renouvelable (toutes en dehors des 7 suivantes : Laghouat, Tipasa, Ghardaïa, Tébessa, Guelma, et M'sila). La région centre s'est caractérisée par un faible suivi. D'emblée, le flou et les contradictions dont fait preuve la tutelle concernant la problématique du régime indemnitaire, sera montrée du doigt. «Jeudi dernier deux des trois membres de la commission ad hoc ont affirmé après une rencontre au ministère qu'il fallait encore du temps et beaucoup de travail. Quelques jours plus tard, le ministre lui-même déclarait que le dossier était ficelé, alors que M. Tessa, son conseiller, lors d'une intervention à la radio, a parlé d'une durée d'un mois de travail pour aboutir à un résultat.» Et M. Meriane d'ajouter : «Au vu de toutes ces déclarations contradictoires, il y a lieu de se demander s'il y a une réelle volonté de résoudre les problèmes qui se posent au secteur de l'Education nationale ou bien est-ce que le ministre n'œuvre qu'à gagner du temps.» Il y a une crise de confiance, selon les premiers responsables du SNAPEST, et il s'agit maintenant «de mettre les vraies données sur la table et de cesser de vouloir gagner du temps et laisser traîner les choses, parce que la tutelle pénalise nos enfants», souligne Meziane Meriane. L'inflation galopante, l'érosion du pouvoir d'achat seront évoqués en guise d'arguments pour la revalorisation des salaires. «Il y a 20 jours, le gouvernement a jugé non justifiée une des quatre primes, prime modique, faut-il le souligner, à côté de l'augmentation accordée aux députés», explique la même source, ajoutant qu'il faut faire bénéficier tous les fonctionnaires de l'embellie financière. «Des sit-in et des marches sont prévus si le ministère ne répond pas à nos revendications», précise le premier responsable du SNAPEST. Elles sont toutes prévues dans la journée du 24 février prochain, à Oran, Constantine, Mila, Timimoun ainsi que dans le centre du pays. Sans compter que des mesures d'accompagnement du CLA sont au programme. A suivre…