«Le département de Benbouzid est le seul responsable quant à l'avenir des scolarisés», affirmait hier Meziane Meriane. La situation se corse au sein du département de Benbouzid, ministre de l'Education nationale. Les appels à la grève se succèdent. Les syndicats sont déterminés à aller au bout de leurs revendications. Le président du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement technique et secondaire (Snapest), Meziane Meriane, menace de durcir le mouvement de grève. «Si la tutelle ne répond pas favorablement aux doléances des travailleurs de l'éducation, nous passerons à d'autres actions au niveau national, entre autres marches et sit-in,, à partir du 24 février», a-t-il déclaré, hier lors d'une conférence de presse tenue au siège national du syndicat à Alger. «Nous ne comprenons pas pourquoi le ministère de l'Education n'arrive toujours pas à fixer la date exacte de la mise en oeuvre du dossier relatif au régime indemnitaire avec effet rétroactif», a-t-il martelé, avant de relever les contradictions du ministère de tutelle à propos de la dernière lettre adressée à la communauté de l'éducation nationale, il y a trois jours. «Le ministère se contredit en affirmant, d'une part, que le dossier du régime indemnitaire est ficelé et déclare, d'autre part, que les enseignants devront attendre quelque temps pour sa mise en application», indique-t-il. «Qu'attendez-vous pour satisfaire nos revendications?», s'est-il interrogé à l'adresse des responsables. Quant aux répercussions de la grève sur le cursus scolaire des élèves qui sont aux portes des examens, déterminant de leur avenir (Bac), M.Meriane a renvoyé la balle au camp du ministère de l'Education nationale. «Le département de Benbouzid est le seul responsable quant à l'avenir des élèves scolarisés. Et pour mettre fin au mouvement de la grève, il n'a qu'a répondre favorablement aux exigences des enseignants», martèle-t-il. Il a affirmé que la situation actuelle qui couve au sein du département de Benbouzid est due au manque de confiance entre les syndicats du secteur et la tutelle. «Le ministère de l'Education nationale n'arrive toujours pas à gérer le dossier du régime indemnitaire avec la transparence qui faut», a-t-il encore relevé. Le conférencier a fait savoir que le Snapest est en train de réaliser une réflexion sur le pouvoir d'achat en Algérie. Tout en qualifiant de catastrophique la politique salariale dans notre pays, M.Meriane juge impérative la revalorisation des salaires des travailleurs. Le Snapest exige la mise en application du régime indemnitaire avec effet rétroactif, soit à partir du 1er janvier 2008, la gestion commune des oeuvres sociales, monopolisée jusque-là par l'Ugta, le départ à la retraite après 25 ans de service ainsi que la revalorisation de l'enseignement technique.