2,3 milliards de dollars sont investis par le privé algérien contre 1 milliard pour les étrangers laissant la voie à la prépondérance du secteur public. L'Algérie a réalisé des investissements d'un montant global de 1159,693 milliards de DA (15,884 milliards de dollars) durant le premier semestre 2009, selon un bilan des réalisations économiques et sociales publié hier par les services du Premier ministère. L'investissement financé par le budget d'équipement de l'Etat représente 909,200 milliards DA (12,454 milliards USD), indique la même source. Quant à l'investissement du secteur privé national, il s'élève à 169,7 milliards DA (2,3 milliards USD), durant les six premiers mois de cette année. Ce montant se répartit entre les investissements réalisés dans le cadre de l'Ansej (24,044 milliards DA), dans le secteur de l'agriculture (13,349 milliards DA) ainsi que les projets financés par les banques hors Ansej et hors agriculture (136,326 milliards DA). En termes d'investissements étrangers, l'Algérie a enregistré, durant cette même période, un montant de 80,772 milliards de DA (1,106 milliard de dollars). Les investissements étrangers au titre de l'Agence nationale pour le développement des investissements (Andi) se sont élevés à 12,668 milliards de DA et, dans le secteur de l'énergie et des mines, à 68,104 milliards DA. Les investissements étrangers ont chuté par rapport aux années précédentes à cause de la crise économique mondiale et du retrait de certains investisseurs arabes comme Eemar qui avait prévu d'injecter 5 milliards de dollars dans le pays. L'objectif du gouvernement est d'inciter davantage le privé national et les étrangers à investir dans le but de résorber le chômage. Il faut une croissance de 6% du produit intérieur brut pendant dix ans pour parvenir à régler ce problème, selon des économistes. Il n'y a pas que le gouvernement qui oeuvre à une plus grande diversification de l'économie. Même le FMI a émis cette recommandation lors d'une récente visite d'une mission de cette institution à Alger. Le FMI et le gouvernement plaident pour une diversification de l'économie afin de ne plus dépendre des seules ressources tirées des hydrocarbures et de développer le secteur privé en tant que relais de la dépense publique. Les ressources du gouvernement devraient être utilisées en vue de financer l'ambitieux programme d'investissements publics de 150 milliards de dollars en quatre ans. Malgré cette volonté d'attirer davantage d'investisseurs étrangers, le gouvernement n'a pas hésité à imposer par le biais de la loi de finances complémentaire 2009 une majorité algérienne de 51% dans les projets d'investissements. Cette mesure ne va pas nécessairement dans le bon sens car il est estimé que l'Etat n'est pas toujours le partenaire naturel pour les investisseurs étrangers. Ce ne seront pas ces écueils qui empêcheront le pays de disposer en 2009 d'un produit intérieur brut de 2%. Ce taux est modeste mais cela s'explique par la baisse importante de la production d'hydrocarbures (6 à 7%) qui découle de la contraction de la demande mondiale. Le PIB hors hydrocarbures devrait en revanche atteindre 9% grâce à l'agriculture et aux investissements publics (bâtiment et travaux publics en particulier).