Un an après son introduction, la procédure «Visas France», mise en place par le Consulat général de France à Alger, visant essentiellement à rendre plus souple le traitement de dossiers de visa, semble avoir un succès à plus d'un titre. Le constat émane de l'ambassadeur de France en Algérie M. Xavier Driencourt, qui a animé hier une conférence de presse à Alger, durant laquelle il a dressé le bilan de la procédure mais aussi les perspectives. D'emblée, le diplomate laisse entendre que la délivrance des visas pour les Algériens est en constante augmentation : 131.000 en 2005 et 132.000 en 2008. L'octroi de visas de circulation a diminué, explique l'ambassadeur, le nombre de demandeurs de visa. Il cite en ce sens 266.000 demandes recensées en 2005 contre 21.000 en 2008. La mise en place, l'année dernière, du service «Visas-France» est « dans l'objectif de faire en sorte que l'Algérie soit la mieux servie en termes de traitement et délivrance de visas », dira l'ambassadeur. «Faire mieux ce que nous faisons bien », poursuit-il pour manifester l'apport du service «Visas-France» qui est le fruit, dit-il, de la politique d'externalisation optée par l'ambassade. Ce service qui est implanté à Alger sera opérationnel, fera savoir M. Xavier Driencourt, dans deux autres grandes villes, Oran et Annaba en l'occurrence, avant la fin de l'année 2010. Mieux, les responsables de «Visas-France» n'excluent pas l'élargissement du service vers les villes du sud. L'amélioration de conditions d'accueil, l'accélération dans le traitement des dossiers de demande de visa et la personnalisation des rendez-vous, entre autres, sont les privilèges qu'offre «Visas-France». L'ambassadeur a tenu à préciser que la décision de l'accord ou du refus de visa n'est pas de son ressort, mais relève du Consul général. A cet égard, le diplomate français, qui cite les accords de Schengen portant l'octroi de visas, souligne quelques critères pris en considération dans le traitement des demandes fournies notamment par les primo- demandeurs. Il s'agit, explique-t-il, des ressources du demandeur, sa situation socioprofessionnelle et sa capacité à prendre en charge son séjour dans l'espace Schengen. « Les précautions concernant le risque migratoire chez les nouveaux demandeurs de visa ont toujours été prises », dira l'orateur rappelant que « les demandeurs, qui se voient refuser le visa, peuvent formuler des recours auprès du Consul général. Si le refus est confirmé, le demandeur peut également se rapprocher de la commission de recours qui siège à Nantes ». Au sujet de la délivrance de visa pour études, l'ambassadeur Xavier Driencourt souligne que la politique des quotas n'existe pas et que « s'il y a 10.000 bons dossiers de demande de visa d'études, on délivrera 10.000 visas ». Plus loin, dans le domaine des études, le conférencier note que l'« attractivité des universités françaises se poursuit davantage », précisant dans la foulée que cette attractivité ne se fait pas au détriment des pays d'origine.