La scène footballistique nationale s'est découvert un nouveau héros. Ce n'est pas un joueur ayant réussi à inscrire le but libérateur ayant permis à l'Algérie de décrocher sa qualification au Mondial. Ce n'est pas Rabah Saâdane, le coach national. Et loin de nous l'idée de minimiser ô combien sont grandes leurs valeurs. Mais il s'agit bel et bien de Mohamed Raouraoua, président de la Fédération algérienne de football. En refusant de serrer la main à son homologue égyptien, Samir Zaher, Mohamed Raouraoua est devenu un héros national. Désormais, il incarne le «Nif algérien». Actuellement, il représente incontestablement le renouveau du football national. En l'espace de quelques mois, Mohamed Raouaroua, le revenant, a su révolutionner le football algérien en général, et la Fédération algérienne en particulier. En premier lieu, il a su trouver la bonne formule pour restructurer l'instance fédérale qui en avait tant besoin, notamment sur le plan organisationnel. Par la suite, Mohamed Raouraoua s'est exclusivement consacré à l'opération «renaissance» de l'Equipe nationale algérienne qui, presque 20 ans durant, n'a fait que patauger dans la médiocrité comme le confirment les résultats enregistrés après la Coupe d'Afrique des Nations remportée en 1990 en Algérie. Un recul qui a entraîné l'Equipe nationale au-delà de la 110e place au niveau du classement mondial de la Fifa. Aujourd'hui, l'Algérie est classée à la 28e place grâce aux performances réalisées par les hommes de Rabah Saâdane mais aussi, grâce aux indéniables efforts du président de la FAF, Mohamed Raouraoua. Une vérité pure et simple au vu de tout ce que ce responsable a réussi à faire en quelques mois seulement. Pour preuve, le parcours exceptionnel des Verts au cours des éliminatoires jumelées CAN-CM 2010. Présentement, l'Algérie n'a désormais plus à rougir de sa sélection qui, petit à petit, a retrouvé la place qui lui sied au niveau international grâce à cette nouvelle génération de joueurs dont la grande majorité sont des émigrés. N'est-ce pas lui qui a permis justement aux Yebda, Meghni, Abdoun et Ghezzal en attendant les Faghouli, Boudeb-bouz, Lahcen et autres, d'endosser le maillot national alors que les portes de la sélection française leur étaient entrouvertes. N'est-il pas à l'origine de l'amendement du règlement de la Fifa qui permet aux joueurs binationaux de porter les couleurs nationales de leurs pays d'origine? Par ailleurs et concernant le volet préparation, tout le monde s'accorde à dire que les Verts n'ont jamais eu un cadre aussi favorable. Une évidence du moment que la bande à Saâdane a occupé les meilleurs centres de préparation de France et d'Italie. Sur ce point, il faut également rendre à César ce qui appartient à César car c'est grâce à son savoir-faire, sa longue expérience, sa clairvoyance, que la sélection nationale a atteint son niveau actuel. Et la cerise sur le gâteau est sans doute, cette belle qualification pour le Mondial sud-africain, au grand bonheur des 36 millions d'Algériens.