La reprise des cours interviendra dès aujourd'hui dans les écoles. C'est le souhait du ministre de l'Education nationale. La grève a assez duré dans le secteur de l'éducation. C'est le message délivré hier par le ministre, M.Boubekeur Benbouzid. Il a précisé que les cours devraient reprendre aujourd'hui. Le rattrapage de tous les cours perdus est aussi recommandé. Les syndicats du secteur ont été destinataires de ces injonctions lors d'une conférence nationale réunissant les directeurs de wilayas de l'éducation nationale au cours de laquelle il s'agissait d'évaluer les programmes pédagogiques. Les raisons de cette position sont claires et le ministre annonce que les pouvoirs publics ont accueilli favorablement les doléances des différents syndicats. Ceci n'a pas empêché le débrayage de se poursuivre «à contre-courant des intérêts des enseignants eux-mêmes», a relevé M.Benbouzid. Il a ajouté, dans ce contexte, que les élèves continuent à subir les aléas d'une scolarité fortement perturbée qui, si elle venait à perdurer, diminuerait irrémédiablement leur capacité à faire face aux examens. M.Benbouzid a également interpellé chaque enseignant pour qu'il évalue, en son âme et conscience, la mesure et la portée des réponses positives apportées par le ministère, en accord avec le gouvernement pour une prise en charge effective des préoccupations des enseignants. Il estime que ce sont de réelles avancées «que chacun de nous doit mesurer». Le ministre a ainsi rappelé les dernières rencontres tenues sous sa présidence le 16 novembre avec successivement, le Cnapest, le Snapest, l'Unpef et la Snte, et où a été clairement exprimée la volonté du ministère de mettre en oeuvre le plus rapidement possible ces réponses positives. La meilleure voie pour traduire dans les faits cette volonté de prise en charge des problèmes socioprofessionnels des enseignants consiste dans le dialogue et le travail en commun entre les différents syndicats et le ministère de l'Education nationale dans le cadre de commissions mixtes de travail et de concertation, a-t-il ajouté. La première commission mixte sera chargée de faire aboutir le dossier du régime indemnitaire, notamment à la lumière de la décision prise par le Premier ministre, concernant la rétroactivité du versement de toutes les primes et indemnités, y compris, l'indemnité d'expérience pédagogique (IEP) et l'indemnité d'amélioration des performances pédagogiques (Iapp), à la date de janvier 2008. M.Benbouzid a, dans ce cadre, annoncé que la reprise du travail de cette commission est programmée pour aujourd'hui. La deuxième commission qui se réunira demain prendra en charge le dossier des oeuvres sociales du secteur. Elle s'attellera à examiner les meilleures voies pour assurer une représentation objective des travailleurs à travers la participation des différents syndicats auxquels ils sont affiliés, dans la gestion des oeuvres sociales du secteur, a-t-il expliqué. Elle aura aussi pour objectif de garantir une gestion saine, transparente et rigoureuse du fonds des oeuvres sociales au bénéfice de l'ensemble des travailleurs du secteur, a ajouté le ministre. La troisième et dernière commission aura pour mission la prise en charge du dossier de la médecine du travail dans ses volets médical et social. Il sera fait appel dans cette perspective aux partenaires ministériels concernés et si nécessaire à toutes autres institutions susceptibles d'apporter une contribution experte à ce dossier. Le gouvernement a récemment annoncé que les décrets exécutifs portant régime indemnitaire des différents corps de fonctionnaires, auront un effet rétroactif pécuniaire à partir du 1er janvier 2008, quelle que soit la date de leur adoption et de leur promulgation au Journal Officiel. Par conséquent, l'instruction n°3 du 30 septembre 2008, relative aux modalités de révision des régimes indemnitaires des fonctionnaires et agents contractuels, a été amendée pour tenir compte de la rétroactivité sus-évoquée. Le ministère de l'Education nationale a décidé d'annuler la ponction sur salaire des journées non enseignées, à charge pour les enseignants de rattraper tous les cours perdus suivant un planning qui sera arrêté par l'administration des établissements scolaires.