C'est avec beaucoup de peine que le technicien français des Vert et Rouge a quitté le club dimanche dernier. L'Expression: Cette fois-ci, c'est effectivement votre retrait définitif de la barre technique du MCA, comment est-ce possible alors que le MCA est leader? A. Michel: L'idée avait taraudé mon esprit et germé. Depuis longtemps j'avais pris la résolution face la JSM Béjaïa. C'était en quelque sorte, le dernier match pour moi à la tête de cette équipe. Ce n'est pas de gaieté de coeur, mais vous savez le football est ainsi fait. Cela me fait de la peine de voir que ce que nous avons fait depuis plus d'une année partir en fumée comme ça. Je me remémore encore les difficultés que je rencontrais lorsque l'équipe glissait dans les profondeurs du classement. Grâce à la volonté de tous, des dernières loges, nous nous sommes hissés à la place de leader. A vous d'en juger l'immensité de la performance malgré toutes les difficultés que nous avons rencontrées. Franchement, je n'en pouvais plus, j'étais obligé de partir. Quelle a été la réaction des dirigeants après cette rupture unilatérale et soudaine? J'ai vivement souhaité que les choses évoluent dans le sens positif, mais hélas, j'ai vite fais de déchanter. Je ne pouvais pas vivre de promesses et me contenter du virtuel. Je ne pouvais plus accepter de continuer alors que j'attendais qu'on alimente mon compte de plus de 60.000 euros. Moi aussi, j'ai des obligations financières. Cela ne pouvait plus continuer ainsi. J'ai de la peine vis-à-vis des joueurs et des supporters, mais c'était le dernier recours car toutes chose a ses limites. Tout de même, cette situation ne devrait pas atteindre ces proportions. J'ai toujours eu de bons rapports avec tout le monde, mais chaque chose a une fin, notamment quand il n'existe pas de répondant à vos doléances et besoins. Quelle sera l'issue finale que connaîtra ce triste épisode ? Il y a mes proches qui ont pris les choses en main et ils sont chargés de régler ce problème et trouver une solution à l'amiable et dans les plus brefs délais avec les dirigeants. Les clauses de mon contrat sont clairs et me permettent de m'en aller librement à tout moment. J'ai accepté de signer pour une somme nettement inférieure de ce que je percevais, mais je ne saurais tolérer de me verser deux mois de salaire seulement si je décidais de ne plus poursuivre l'aventure avec le club. Il faut cependant comprendre que ce n'est point un règlement de compte, c'est juste que nous sommes arrivés à une situation de non-retour et atteint le seuil et les limites de notre collaboration. Nous ne pouvions aller au-delà.