Après sa tendance à la baisse aux frontières nord-ouest, le trafic de drogue fait rage aux frontières sud du pays. Il ne cesse d'enregistrer des tendances à la hausse. Des quantités importantes sont saisies ou récupérées au quotidien par la Gendarmerie nationale. Pas moins de 11 quintaux de cannabis traité ont été saisis le 29 novembre dernier par les gardes-frontières au lieudit Hassi Gourdine, situé à 200 km au nord de Tin-Zaouatine à l'extrême sud de la wilaya de Tamanrasset, selon un communiqué du commandement de la Gendarmerie nationale. D'après ce document, les gardes-frontières de Tin-Zaouatine, en patrouille à bord de trois véhicules tout-terrain ont accroché un groupe de narcotrafiquants armés, circulant à bord de cinq véhicules de type 4x4 Toyota Station au lieudit Hassi Gourdine. Un des véhicules du convoi a été immobilisé sur les lieux. La fouille de ce véhicule s'est soldée par la saisie de 11 quintaux de kif traité, un fusil mitrailleur avec deux caisses de munitions renfermant 400 cartouches de calibres 7,62 x 54, deux fûts de carburant. Cependant, les quatre occupants dudit véhicule ont réussi à prendre la fuite à bord des véhicules de leurs acolytes. Toutefois, la bande frontalière sud risque de devenir la plaque tournante de trafic de drogue provenant du Royaume chérifien et d'Afrique centrale. Cette situation sera de plus en plus aggravée par la présence des groupes terroristes armés utilisant cette région comme transit vers la bande sahélo-sahélienne. Néanmoins, le durcissement des dispositifs des gardes-frontières au nord-ouest a contraint les narcotrafiquants à privilégier le Grand Sud pour acheminer des quantités importantes destinées à l'Europe. Cinq tonnes de cannabis ont été saisies en 2007, 30 en 2008 et 53 durant les 10 premiers mois de l'année 2009, selon les statistiques de la Gendarmerie nationale qui précisent que les six tonnes saisies cette année au niveau du port sec de Rouiba proviennent du Sud. Par ailleurs, pour sécuriser leurs convois face aux dispositifs de surveillance et d'intervention des unités gardes-frontières, les narcotrafiquants n'hésitent pas à recourir aux armes de guerre contre les force de sécurité, précise le document du commandement de la gendarmerie nationale.