Un incendie s'est déclaré hier aux environs de 8 heures du matin à la cité des 120 Logements. C'est suite à un court-circuit que le feu a pris dans la cage d'escalier du bâtiment B, qui abrite 20 familles. La réaction rapide des employés de l'entreprise «Taâlba», spécialisée dans l'outillage anti-incendie, qui sont intervenus avec des extincteurs dès le début de l'incendie, a évité une réelle catastrophe. Quelques minutes plus tard, la Protection civile est arrivée avec trois camions et trois ambulances. L'épaisse fumée qui a obstrué les accès et la panique qui s'est emparée des habitants, ne faciliteront pas la tâche aux soldats du feu. Une vieille femme a failli se jeter du troisième étage. Les jeunes de la cité se sont mobilisés et ont participé à l'opération d'évacuation des habitants aux cotés des pompiers et des policiers. Après près d'une heure d'efforts, toutes les familles ont été transférées dans le salon de coiffure qui se trouve en bas du bâtiment. Les habitants sous le choc, ont été transférés à l'hôpital de Bouira. Certains souffrent de difficultés respiratoires et de chocs psychologiques. Sur place, beaucoup désignent du doigt l'entreprise qui s'occupe de l'étanchéité. «L'entreprise a enlevé l'ancienne étanchéité sans poser la nouvelle. Les infiltrations dues aux dernières pluies abondantes, à l'origine du court-circuit, sont la cause de ce sinistre. Les autres blocs encourent le même risque», nous dira un pensionnaire de cette cité qui compte 6 blocs. D'autres présents sur les lieux prétendent que «c'est le regroupement des compteurs électriques au niveau du rez-de-chaussée, qui est à l'origine de cette catastrophe. Imaginez une seconde les conséquences si le feu s'était déclaré la nuit», suppose un locataire. Pour Hamid, l'intervention de la Protection civile reste insuffisante, quand on n'utilise pas les moyens appropriés. «Dans ce genre de sinistre, il fallait envoyer un camion échelle, surtout que des femmes et des enfants se sont réfugiés dans les balcons...». Dans l'énervement qui a suivi les faits, les jeunes de la cité des 120 Logts déplorent l'absence des responsables locaux. «Où est le maire et ses adjoints? Ils viennent nous voir sauf quand ils ont besoin de nos voix.»