Quatre jours après l'incendie, les habitants du bloc B de la cité des 120 Logements sont toujours dans le noir... Mardi dernier, la cité des 120 Logements a vécu une matinée de panique à la suite d'un incendie qui s'est déclaré dans la cage d'escalier du bloc B. Depuis, les occupants de ce bâtiment sont sans électricité. Le feu qui est venu à bout de l'installation avait, rappelons-le, causé des dégâts dans toute la partie dite de servitude de cette bâtisse. Les locataires ont saisi la Sonelgaz, l'Opgi et l'ADE pour réparer les dégâts et alimenter les 20 logements en courant. Jusqu'à hier matin, aucun organisme n'a répondu à cette doléance légitime. Ils se rejettent mutuellement la responsabilité. Pour l'ADE, les réparations internes ne sont pas de son ressort. Sonelgaz, pour sa part, refuse d'intervenir tant qu'il y a des fuites d'eau et le risque d'un nouveau court-circuit. L'Opgi ne dispose pas d'une équipe spécialisée en mesure de faire le travail. Les habitants qu'on a rencontrés hier, condamnent ces comportements qui n'honorent point des services publics. «Quand il s'agit de payer, l'ADE ne recule devant rien. C'est ce même organisme qui change les compteurs quand on paye. L'entreprise intervient dans les cages. Aujourd'hui, on nous répond qu'ils (ADE) n'ont pas le droit de réparer à l'intérieur de ces cages.» Dans ce conflit de délimitation des compétences, les trois organismes sont à l'aise. «Les seuls perdants c'est nous. Nous passons nos nuits dans le noir. Nos enfants ne peuvent même pas réviser...», affirmera un locataire. Ces derniers envisagent de recourir à une entreprise privée pour rétablir le courant, mais qui sera alors responsable, demain, en cas d'accident? Cette crainte est légitime surtout que la Sonelgaz interdit formellement de toucher à ses biens. «Au lieu de s'empresser de réparer et atténuer les séquelles de cette journée d'horreur où des enfants et des femmes ont été évacués suite à la peur, les trois organismes jouent avec nos nerfs.» Où sont passés les slogans du genre «Sonelgaz, une entreprise citoyenne», «l'ADE une entreprise à votre service»? se demandent les locataires qui sont sortis indemnes d'une catastrophe pour vivre ses séquelles des jours durant.