90 milliards de DA ont été dégagés par l'Etat pour le relèvement du Snmg. La décision relative à l'augmentation du Salaire national minimum garanti (Snmg), prise par la dernière tripartite (gouvernement-syndicat-patronat), «s'appliquera à tout le monde», a affirmé hier, Karim Djoudi, ministre des Finances. La décision «s'applique à tout le monde» et cet ajustement du Snmg «va permettre un rattrapage du pouvoir d'achat en touchant les travailleurs qui sont dans l'échelle des bas revenus et toute une gamme de retraités dont les retraites sont indexées sur le Snmg», a précisé le ministre à la Radio nationale. L'Etat va également intervenir pour réguler le marché afin que cette augmentation ne soit pas «asséchée» par l'inflation, a ajouté M.Djoudi, assurant à cet égard que «les prix seront régulés par une régulation des marges de bénéfice». L'augmentation du Snmg se traduira par un impact de 90 milliards de DA sur le budget de l'Etat, a observé le ministre, soulignant à cet effet que la masse salariale, qui est de l'ordre de 1300 milliards de DA en 2009, se rapprochera de 1500 milliards de DA en 2010. Le ministre, qui a indiqué que cette augmentation du Snmg «a une certaine contrainte relative» sur les recettes budgétaires de l'Etat, a mis l'accent sur la nécessité de conforter la production nationale et de ne pas dépendre des hydrocarbures. «Le schéma est clair, il faut créer des richesses pour les redistribuer», a-t-il estimé, en faisant observer à cet effet que l'Algérie connaît ces cinq dernières années une croissance «positive» hors hydrocarbures se rapprochant des 6%, voire plus. Elle se situera entre 9 et 10% cette année, a-t-il précisé. S'agissant de la poursuite de la prise en charge par l'Etat des allocations familiales, le ministre a souligné que cette décision a été prise pour ne pas gêner l'équilibre financier des entreprises, ajoutant que le désengagement de l'Etat se fera «graduellement». «Il faut que les entreprises qui ont les moyens puissent payer. Les modalités et le timing seront définis en fonction de l'impact sur les équilibres financiers des entreprises», a-t-il indiqué. Concernant le crédit documentaire, le ministre qui a affirmé que la loi ne sera pas modifiée, a souligné qu'il y a des facilitations ainsi que des discussions pour pouvoir affiner la méthodologie de travail entre la banque et les hommes d'affaires. «La régulation, la transparence et la sécurité» des transactions restent les principes de base de cette démarche, a rappelé M.Djoudi.