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«Le cinéma algérien est sur la bonne voie»
JEAN-PIERRE GARCIA, PRESIDENT DU FESTIVAL DU FILM INTERNATIONAL D'AMIENS À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 09 - 12 - 2009

Nous l'avons rencontré à la Maison de la culture d'Amiens entre deux projections, quand il n'est pas en train de bichonner ses invités...
L'Expression: Votre festival a atteint aujourd'hui la 29e édition...
Jean-Pierre Garcia: Oui, le Festival international du film d'Amiens va avoir bientôt 30 ans. C'est un festival qui s'est depuis toujours intéressé aux autres cultures et dont l'objectif est de promouvoir les cultures du monde. De montrer vraiment ce que sont les expressions cinématographiques des pays du Sud en particulier, d'Afrique et d'Afrique du Nord notamment, du Maghreb et du monde arabe, d'Amérique latine et d'Asie mais aussi d'évoquer les films réalisés par de jeunes cinéastes la plupart du temps et même par des maîtres comme Merzak Allouache, qui viennent en France ou en Europe et qui proposent des films liés aux cultures de leurs pays.
Il n'y a pas beaucoup de films algériens cette année.
Nous avons un long métrage en compétition, Harragas de Merzak Allouache et un court métrage, Sektou de Khaled Benaïssa, aussi en compétition. Cela fait deux films. Il n'y a pas eu beaucoup de cinéma algérien cette année. Il n'y a pas de films marocains cette année, pourtant ils produisent 15 à 20 films par an. Il y a juste un film tunisien aussi. Nous avons toujours sélectionné des films originaires d'Algérie ou faits par des Algériens vivant en France, ce qui n'est pas tout à fait la même chose en termes de production, avec des financements algériens parfois ou des financements européens d'autres fois. On essaye toujours d'avoir une programmation algérienne particulièrement quand on tombe sur un film que l'on aime beaucoup comme Harragas de Merzak Allouache. Il a beaucoup intéressé le public. A la deuxième projection, la salle de deux cents personnes était pleine de nouveau.
Un éventuel partenariat avec l'Algérie? On vous a souvent vu lors des différents festivals en Algérie...
Je suis toujours à l'affût des films algériens qui sont réalisés. Je suis à l'affût des projets aussi. On a un fonds d'aide au scénario, créé il y a 14 ans. Un réalisatrice algérienne en a bénéficié l'année dernière. Son projet a bénéficié d'une bourse du fonds d'aide au développement au scénario. Quelques années auparavant, ce fut le cas de Yamina Chouikh avec le film Rachida et j'en oublie. Il y a aussi comme ça des films algériens qui sont distingués et salués par le Festival d'Amiens. Nous avons fait de belles rétrospectives du cinéma algérien, notamment en 1982 sur les 20 ans de cinéma algérien. En 2002, nous avons fait un gros travail autour du cinéma algérien et ce, dans le cadre de «l'Année de l'Algérie en France». C'était peut-être un des plus importants événements faits en France sur le cinéma algérien. Nous avions passé au moins une vingtaine de titres de films algériens de 1962 à 2002. La dominante était l'image de la femme dans le cinéma algérien. Ce thème permettait de toucher l'essentiel des films algériens. Et des grands noms et titres de l'histoire du cinéma algérien en particulier.
Vous êtes souvent venu en Algérie. Quelle appréciation faites-vous du cinéma algérien?
Je trouve qu'il y a la grande époque du cinéma algérien, l'époque où il y avait l'Oncic, le Caaic et des centres nationaux du cinéma algérien où l'Entv produisait des films. Si on prend les 20 premières années après l'Indépendance, l'Algérie a été durant la période de Boumediene, l'un des grands pays du cinéma, non seulement du Maghreb mais également de l'Afrique. Après, avec les systèmes de privatisation installés un peu partout, le cinéma s'est désagrégé. Il est important aujourd'hui que le cinéma se mette à se redévelopper comme cela se fait maintenant. Il y a une volonté politique évidente d'aider la production cinématographique. Maintenant, il faut voir avec les années, mettre en place une structure de financement professionnelle avec des soutiens conséquents à un certain nombre de réalisateurs qui ont des projets à proposer. Je pense beaucoup à d'autres qui vivent en Algérie et qui sont partis en France. Un fonds avec des sommes à attribuer chaque année, avec des commissions de professionnels qui fonctionnent chaque année à date régulière etc. Peut-être qu'à ce moment-là on pourra assister à un vrai renouveau du cinéma algérien. Il ne faut pas attendre le financement juste pour certains événements ou opportunités. Je rêve de voir des réalisateurs qui recommencent à tourner.
Il y a eu l'an dernier les accords de coproduction algéro-français. Qu'en pensez-vous?
Ces accords de coproduction devraient permettre de faire avancer les choses. Ce qui est important est d'abord, que les Algériens les fassent d'eux-mêmes. Après il y a des modalités qui varient selon la réalité politique et le désir politique, etc. Je pense qu'il y a une bonne voie qui semble être tracée. Mais j'entends moi, personnellement, trop souvent des réalisateurs qui disent que ça manque encore de règles fixes. Parce que dans le cinéma, il faut prévoir longtemps à l'avance.


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