Les habitants affirment qu'après trois mandats à la tête de la commune, aucune amélioration n'est perceptible. «Nous reviendrons à la charge ce matin (mercredi) pour porter haut et fort notre revendication. Nous dénoncerons sans hésitation toute déroute de la commission devant trancher la distribution des 120 logements devant revenir aux réels nécessiteux», ont mis en garde plusieurs dizaines d'habitants de la commune de Tafraoui, dans la wilaya d'Oran, qui continuent à observer leur sit-in de protestation devant le siège de leur municipalité. La menace affichée par ces habitants, constitués en majorité de riverains du chef-lieu de la commune de Tafraoui, est motivée par la spéculation faisant état de l'attribution, avant même que la commission ne siège, de 120 logements au détriment des nécessiteux avérés et reconnus. Lors de leur sit-in devant le siège de leur commune, les manifestants ont, en outre, exprimé plusieurs autres revendications. En plus du logement, les protestataires revendiquent l'intervention du wali d'Oran et exigent le départ de l'actuel maire de leur commune. L'intervention du chef de daïra de Oued Tlélat a été vaine. Les protestataires persistent et signent en réitérant d'une seule voix le départ du maire. Ce dernier est accusé d'être responsable du retard qu'enregistre la commune en matière de développement. «Il faut qu'il parte. A cause de lui, trop de mal a été fait à notre localité», déplorent les manifestants avant d'exhiber une liste de 1500 pétitionnaires demandant le départ immédiat du président d'APC qui, selon les mécontents, a brigué trois mandats consécutifs sans pour autant apporter une quelconque amélioration à la municipalité ni même au quotidien des habitants. Cependant, la goutte qui a fait déborder le vase est le logement. Selon les protestataires, la gestion de cet incessant casse-tête ne date pas d'aujourd'hui. Il a toujours suscité les interrogations des habitants de ladite localité. Des budgets faramineux ont été consacrés à travers plusieurs plans d'habitat tandis que les vrais nécessiteux ne voient rien venir excepté quelques «miettes» qualifiées de trompe- l'oeil. «Les bénéficiaires des passe- droits ont toujours tout raflé nous privant de nos droits les plus élémentaires, un logement décent», ont-ils dénoncé. La question du logement a, depuis de longues années, posé un sérieux problème à Oran. Les responsables locaux en charge du dossier ne savent plus où donner de la tête aussi bien en zones rurales qu'urbaines malgré les différentes formules. Les attributions et les distributions ont souvent été contestées.