L'importation de marchandises, souvent contrefaites, ne cesse de porter préjudice à l'économie nationale. Les services du commerce d'Oran viennent de lancer une vaste opération de «ratissage» en vue de débusquer tous les «faux importateurs» et d'arrêter, avec exactitude, la liste des commerçants spécialisés dans l'importation. Cette mesure a été motivée par le recensement, dernièrement, de quelque 750 conteneurs abandonnés au port d'Oran et la mise à l'arrêt définitif de près d'une trentaine d'importateurs après que leur culpabilité dans plusieurs des exercices frauduleux et tricheries commerciales ont été avérées. À qui appartiennent ces conteneurs? Il faut que leurs propriétaires se rapprochent des services en charge du dossier pour l'accomplissement des formalités de transit, telle est la réponse communiquée par les services en charge de ce dossier d'assainissement. La sortie, tant attendue, des services régionaux du commerce d'Oran est, par ailleurs, expliquée par plusieurs paramètres. En plus de l'abandon phénoménal des conteneurs, l'écoulement des quantités importantes de marchandises de contrefaçon fait rage, apprend-on. Ces deux phénomènes sont intimement liés. Or, les nouvelles réglementations et restrictions adoptées à la faveur des dernières mutations mettent très mal à l'aise de pseudo-importateurs, méconnaissant les règles élémentaires régissant le commerce extérieur. Aussi, plusieurs tonnes de produits importés à coups de milliards de dinars se retrouvent abandonnées au port. Pis. Ces mêmes commerçants ne daignent même pas se rapprocher des services concernés aux fins de régler leurs situations administratives et procéder à l'enlèvement des marchandises abandonnées d'autant que la saisie et la vente aux enchères des biens abandonnés sont sans appel, passé le délai réglementaire. Le commerce extérieur est en passe de devenir une activité banale dans une wilaya qui cherche à se placer comme étant leader régional et méditerranéen. Un petit budget de quelques millions de dinars, quelques contacts à l'étranger et quelques garanties de livraisons des marchandises sont suffisants pour s'autoproclamer, du jour au lendemain, importateur de premier ordre et inonder le marché local et national des produits en majorité relevant de la contrefaçon. L'écoulement des produits de contrefaçon est légion à Oran tandis que les saisies noircissent davantage les bilans des services régionaux de commerce au même titre que les infractions.