Cette opération, qui touchera près de 200.000 enfants, concernera 490 écoles primaires, 160 CEM et 55 lycées. Oran se remet de la panique et décide d'affronter le virus de la grippe A/H1N1. Le ton est donné à la mobilisation et à l'utilisation de tous les moyens de lutte. La priorité est donnée aux écoles. En effet, plus de 700 établissements scolaires, tous paliers confondus, sont concernés par la vaste campagne de désinfection qui sera entamée dès les premiers jours de vacances scolaires d'hiver. Cette décision est motivée par la fermeture de plusieurs écoles à travers le territoire national. La campagne en question sera menée par les ministères de l'Education et de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière en collaboration avec les collectivités locales de la wilaya d'Oran. Près de 490 établissements scolaires primaires seront pris en charge par les municipalités d'Oran, tandis que la désinfection de 160 écoles du cycle moyen et de 55 lycées sera assurée par la direction de l'éducation d'Oran. Pour sa part, la commune d'Oran a consacré un chapitre entier et dégagé un budget pour la rénovation des installations sanitaires des établissements scolaires et l'achat des désinfectants dans le cadre du dispositif de la lutte contre la transmission du virus de la grippe porcine. Cette campagne revêt une priorité absolue vu le nombre d'enfants scolarisés, estimé à plus de 200.009 élèves. Sur un autre registre, le nombre des personnes porteuses du virus A H1N1 serait de 50 à Oran, tandis que la direction de la santé a fait état d'une vingtaine de cas. Aussi, selon des sources très au fait du dossier, quelque 100 personnes auraient été contaminées depuis le retour des supporters de l'Equipe nationale de la capitale soudanaise, Khartoum. Les services des maladies infectieuses auraient pris en charge une douzaine de cas parmi les supporters des Verts. Le même traitement aurait été ponctué par l'examen des familles des supporters suspectées d'être porteuses du virus. Les bilans officiels font état d'un seul décès, tandis que d'autres cercles, proches des structures sanitaires, signalent la mort de quatre personnes, dont trois femmes enceintes. Plusieurs parmi les médecins, ont déposé des arrêts de maladie, tandis que d'autres ont déposé leur demande de mutation, alors que certains s'abstiennent de se présenter à leurs lieux de travail. La propagation rapide du virus H1N1 inquiète la famille universitaire. Plusieurs campus ont été désertés avant même que la période des vacances ne prenne effet. Pénurie et cherté des désinfectants Le virus H1N1 se propage à une vitesse vertigineuse, tandis que la situation sanitaire se dégrade à Oran. Les désinfectants recommandés, se font rares. Les bavettes sont devenues une denrée rare, tandis que le prix du gel désinfectant est revu à la hausse. Plusieurs pharmaciens, peu soucieux des règles sociales, mettent de l'huile sur le feu. D'autres, se disant à l'écoute du citoyen, se retournent contre leurs fournisseurs, les accusant d'avoir sciemment pénalisé le marché aux fins de gagner un peu plus de sous. Pour leur part, plusieurs grossistes renvoient la balle en s'en prenant directement, aux producteurs locaux. Les producteurs de gel et de bavettes n'arrivent plus à satisfaire la forte demande. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. La spéculation gagne du terrain Le prix du gel désinfectant est revu à la hausse à la faveur de la demande grandissante en la matière. Faute d'appareils de contrôle et de répression, un flacon fixé dans un passé récent à 100 DA, est cédé entre 200 et 250 DA, ces derniers jours. Même à ce prix, il est souvent non disponible.