Hors les situations d'urgence médicale, le mouvement de grève concerne les activités de soins, de consultation et d'exploration biologique et radiologique. Le secteur de la santé publique est perturbé. Le Snpsp a repris le mouvement de grève ouverte depuis la journée d'hier. Ce débrayage est motivé, selon les praticiens de la santé publique, par «l'indifférence affichée des pouvoirs publics aux doléances légitimes des praticiens et le silence méprisant et intimidant opposé par le ministère de la Santé à l'appel au dialogue, dans le cadre de la conciliation, réitéré par le Snpsp». En effet, dans un communiqué parvenu a notre rédaction, le Snpsp a critiqué «les situations d'entrave au libre exercice du droit syndical et du droit de grève relevées dans les directives de plusieurs DSP à travers le territoire national». Les praticiens de la santé, revendiquent «la promulgation du statut particulier dans sa forme négociée et ratifiée le 30 mars 2008 en commission mixte (ministère-Snpsp) et la mise en place d'une commission mixte pour le régime indemnitaire». Ils demandent également, par le biais de cette grève ouverte, l'application du décret exécutif n°09-244 du 22 juillet 2009. Le Snpsp revendique également l'élargissement, au profit du praticien généraliste, du droit à la procédure d'accessibilité au logement de fonction à l'instar des autres corps de la Fonction publique. Par ailleurs, sont concernées par ce mouvement de grève et en dehors des situations d'urgence médicale, les activités de soins, de consultation et d'explorations biologique et radiologique. En outre, toutes les activités de prévention, y compris la remise des bilans, les activités d'enseignement et de formation sont également concernées. Le syndicat prévoit aussi de boycotter les participations aux réunions des conseils médicaux, des comités et des commissions siégeant sous l'autorité des Epsp, EPH ou DSP. Comme il prévoit de boycotter toute participation à des rencontres ou séminaires organisés par la tutelle. Par ailleurs, les praticiens grévistes participeront à la campagne de vaccination contre la grippe porcine. Cette décision est intervenue au moment où le virus de la grippe A/H1N1 est en pleine expansion et surtout à quelques jours du début de la campagne de vaccination.