La grève se poursuit dans le secteur de la santé. Selon un communiqué rendu public avant hier, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) appelle à la reconduction, à partir d'aujourd'hui, du mot d'ordre de grève qui ne sera suspendue qu'une fois les revendications socioprofessionnelles acceptées par les pouvoirs publics. Le mouvement de grève concerne les activités de soins, de consultation et d'exploration biologique et radiologique ainsi que toutes les activités de prévention et de formation. Toutefois, la campagne de vaccination contre la grippe A, qui n'a pas encore commencé, sera épargnée par le débrayage en raison de l'urgence de la situation. Le personnel médical et paramédical sera prioritaire dans cette opération de vaccination. Pour rappel, depuis, le 23 novembre dernier, il est observé trois jours de débrayage par semaine, soit le lundi, le mardi et le mercredi. Le syndicat, en l'occurrence le SNPSP, revendique la promulgation du statut particulier du praticien. Le syndicat exige également la création d'une commission mixte avec le ministère de tutelle pour discuter du futur régime indemnitaire. Le SNPSP estime que le praticien généraliste a le droit de bénéficier de la cessibilité du logement de fonction à l'image des autres salariés de la fonction publique. Les représentants des travailleurs exigent également un réaménagement des horaires pour mieux apprécier le repos de fin de semaine. Début décembre, une séance de conciliation entre les syndicalistes et les responsables du ministère de la Santé et du Travail a abouti à un échec. Elle a été sanctionnée, selon le porte-parole du SNPSP, par un procès-verbal minute qui reprend sommairement les points saillants ayant fait l'objet de discussions. Il s'agit de l'épineux volet du statut particulier et du régime indemnitaire. Pour ce qui est du statut particulier, il a dénoncé le désengagement et le non-respect par le ministre de la Santé de tous ses engagements et promesses, considérant que des modifications ont été apportées à la mouture négociée sans le consentement du partenaire social. Les représentants de la tutelle, relayés par ceux de la fonction publique, ont confirmé le traitement ainsi que la validation, en Conseil de gouvernement, du projet de décret portant statut particulier du praticien généraliste de santé publique. Lotfi C.