Le parti compte sur les voix des élus du RCD de la commune de Bethioua et ceux du MEN pour décrocher le poste de sénateur d'Oran. «Les voix des élus du parti des pauvres ne sont ni à vendre ni à troquer contre des sacs d'argent. Elles reviennent de droit au seul candidat du FNA aux sénatoriales», a affirmé Mohamed Zerrouki, membre du conseil national du parti, lors d'un point de presse tenu hier. Mettant à profit cette sortie médiatique, Mohamed Zerrouki a fustigé les «fossoyeurs du FNA». A l'approche de la date du renouvellement partiel des sénatoriales, les coups bas et les peaux de banane se multiplient. Les élus locaux de la formation de Moussa Touati sont sortis de leur réserve pour remettre les pendules à l'heure et avertir contre toute «velléité affichée» par certains de leurs compères qui auraient exprimé leur intention de se mettre à la disposition de certains candidats rivaux du parti. La sortie d'hier de Mohamed Zerrouki se veut être une mise en garde directe et sans ambages contre toute dérive pouvant nuire au parti. Le chef de file de cette campagne, appuyé par le député Abbou Mohamed, n'a pas hésité à hausser le ton déclarant que malgré l'enjeu, les élus du Front national algérien doivent faire preuve de sagesse et maturité politique en optant pour les candidats du parti qui leur a permis d'accéder aux postes d'élus. Le discours tenu par les responsables du bureau d'Oran n'a pas été tendre avec certains élus du parti «soupçonnés» de rouler pour de tiers candidats. «Celui qui ose outrepasser le serment tenu au FNA est un traître», a déclaré sur un ton de révolte Mohamed Zerrouki. La crise interne couve bien sûr et le torchon brûle entre les élus, cadres et la direction du FNA. Aussi, l'intervenant a réitéré l'obligation d'assister le candidat du Front national aux sénatoriales en dépassant les clivages et les conflits personnels. «Les enchères ont commencé depuis longtemps. Certains n'ont pas hésité à proposer de grosses sommes d'argent pour soudoyer nos élus», a-t-il révélé. Pour Zerrouki, l'important est que le poste de sénateur d'Oran revienne au candidat du FNA, Benmarouf, en dépit des tentatives de corruption. D'autant que le parti possède son propre réservoir électoral d'une part, et que le candidat du parti sera soutenu par les élus du RCD de la commune de Bethioua et ceux du MEN, d'autre part. Mais en cas d'échec, une démission collective est souhaitée, a encore une fois affirmé Mohamed Zerrouki soulignant que le parti garde intactes ses chances. «Nous avons de très fortes chances de franchir le cap du 29 décembre», a-t-il affirmé.