Il est rare de voir dans la région des Biban un touriste étranger. Les Biban deviendront-ils, un jour, une région à vocation touristique? La wilaya ne propose rien de particulier à même d'attirer les touristes. Pourtant, ce ne sont pas les sites qui font défaut. Aussi, un plan d'action destiné à lancer des «projets touristiques attractifs» dans la région de Bordj Bou Arréridj a été élaboré, «tenant compte de l'environnement naturel, culturel et social des territoires touristiques», indique le directeur en charge du secteur. Dans cette optique, la wilaya est parvenue à matérialiser, au moyen d'études, l'ensemble des travaux à entreprendre en vue de «mettre en place des infrastructures de base au niveau des espaces destinés à accueillir des investissements touristiques dans plusieurs communes de la région», a précisé Mounir Messadia. Selon ce responsable, la région des Biban reçoit, chaque année, un millier de visiteurs venus de plusieurs wilayas du pays, mais rarement des touristes étrangers, étant donné que la capacité d'accueil actuelle (5 hôtels) n'offre que 236 chambres, soit 302 lits, en attendant la réalisation de quatre établissements de luxe, notamment au chef-lieu de wilaya. C'est clair, la région des Biban n'a pas une vocation touristique et ce ne sont pas les projets de réalisation d'hôtels dans la région qui feront courir le touriste. «Il faut bien que le touriste trouve où dépenser son argent tout de même, à condition aussi que la prestation de service soit à la hauteur des attentes, notamment le transport vers les sites, les guides touristiques, l'accueil etc..», soulignent les observateurs. Toutefois, certaines daïras aux potentialités touristiques avérées, pouvant constituer de véritables pôles pour le tourisme écologique, «manquent cruellement d'infrastructures hôtelières dignes de ce nom, à l'exemple de la zone forestière du nord de la wilaya, Zemmourah et Djaâfra, en particulier», a souligné le directeur du tourisme, d'où, a-t-il ajouté, «la nécessité d'un plan d'action tenant compte de tous les paramètres». Trois grands axes sont ainsi retenus dans le cadre de l'aménagement touristique, à savoir le tourisme rural, le tourisme récréatif et le tourisme thermal, «tous en relation avec une approche de développement durable». Selon la même source, six sites sont proposés pour être classés en zones touristiques par la direction du tourisme, en l'occurrence le barrage de Aïn Zada, le village d'El Gheliat (Zemmourah), la région forestière de Djelifa, le site thermal de Hammam Ibaïne, le tombeau romain de Bordj Ghedir et les ruines de l'ancienne cité de Tihamamine (El Hammadia). M.Messadia a estimé dans ce contexte que les communes doivent également jouer un rôle de «locomotive» pour promouvoir le tourisme rural, notamment par le développement du secteur artisanal.