Le nouveau système comptable et financier est entré en vigueur au début de l'année. Le nouveau système comptable et financier (Nscf), mis en application dès cette année, souffre de manque de formation. Cependant, le report de son application à 2010, a permis aux professionnels une mise à niveau afin d'optimiser la gestion des entreprises et la qualité de l'information économique. La réforme du Plan comptable national (PCN) ayant abouti au Nscf, s'est orientée essentiellement vers l'intégration des normes internationales dans le système comptable et financier. Il y a lieu de se reposer la lancinante question des besoins de formation pour pouvoir basculer à ce nouveau système sans trop de dégâts. Le président du Conseil national de l'ordre national des experts comptables, des commissaires aux comptes et des comptables agréés, Mohamed Lamine Hamdi, a animé une conférence au journal El Moudjahid. Il a établi un point de situation sur la formation, vecteur dont il a récemment déploré les insuffisances. Il dit qu'il faut considérer certaines définitions quant aux populations concernées par la formation. Il s'agit des professionnels indépendants, ceux affiliés à des entités diverses, de dirigeants et cadres d'entreprises, de personnels de certaines administrations et institutions (cour des comptes, APN). Il y a lieu également de considérer que sur 1.200.000 entreprises, 90% seront soumises au régime simplifié. Ceci induira plus d'un million (1.080.000) de dossiers à traiter par des comptables professionnels. Sur ce décompte exhaustif, il reste 120.000 entreprises individuelles soumises au régime général. Un programme prévoit, dès le mois d'avril prochain, la formation d'une soixantaine de formateurs qui prendront en charge 5000 praticiens dans les banques et assurances. Le programme sera organisé par l'Institut algérien des hautes études financières (Ihef) en collaboration avec l'ordre des experts comptables algériens en coopération avec l'ordre des experts-comptables français. La formation des praticiens dans les entreprises sera, quant à elle, lancée en juin avec la collaboration de l'Institut supérieur de la gestion et de la planification (Isgp) qui aura la charge de préparer quelque 300 formateurs. Mis en application depuis 1975, le précédent PCN, qui vient d'être remplacé par le Nscf, vise l'intégration des normes internationales dans le système comptable et financier. Une performance et une compétitivité accrues sont ainsi attendues. Devant entrer en vigueur en janvier 2009, le nouveau PCN a été ajourné déjà d'une année pour permettre aux professionnels une mise à jour impérative de leurs connaissances à même de les rehausser aux normes internationales (IAS et Ifrs). Le Dr Hamdi, qui a animé hier à Alger, une conférence de presse, a rappelé qu'un programme de formation de 600.000 professionnels a été établi pour permettre un passage en douceur au Ncsf. 4000 personnes sont formées selon le Dr. Hamdi. Il estime que le ministère des Finances devrait fournir encore plus d'efforts pour parfaire la mise en application du plan. Le comité de suivi chargé de la mise en oeuvre du dispositif en question mis en place en mars 2009, vient de tenir une réunion exclusivement consacrée à l'évaluation du volet relatif à la formation.