Selon le représentant personnel du secrétaire général de l'ONU, Hani Abdelaziz, les deux parties en conflit sont favorables pour se retrouver autour de la même table. Une nouvelle rencontre, entre le Front Polisario et les responsables marocains, pour discuter la question du Sahara occidental, n'est pas à écarter. C'est ce qu'a laissé entendre Hani Abdelaziz, représentant personnel du secrétaire général de l'ONU, M.Ban Ki-moon, chargé du dossier Minurso. Le même responsable a dévoilé, lors de sa visite aux camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, que Christopher Ross, envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU, oeuvre avec les parties concernées afin d'organiser une rencontre dans un futur proche. «Des démarches sont en train d'être menées dans le but d'amener les deux parties à la même table. Nous souhaitons qu'elles acceptent l'idée d'organiser une rencontre», a-t-il révélé, dans une déclaration à la presse, à l'issue d'une rencontre qu'il a eue avec l'Association nationale de la femme sahraouie. Dans ce sens, M.Hani a souligné avoir «ressenti, d'après mes discussions avec les parties en conflit, de part et d'autre, un écho positif à retrouver la table de discussion». Cette déclaration a été interprétée par les observateurs comme une façon de forcer le Front Polisario à des discussions. A noter que ces déclarations ont précédé le fameux discours du roi Mohammed VI, dans lequel le souverain a, presque, fermé les portes des négociations, en dévoilant son nouveau plan de «régionalisation élargie». Le représentant de l'ONU a estimé que «ma qualité d'Arabe et d'Africain, (d'origine égyptienne, Ndlr), me permet de comprendre ce qui est dit, entre les lignes, par les deux parties et je pourrais apporter des éclaircissements fiables sur le dossier», a-t-il déclaré, en faisant allusion à l'implication de l'Union africaine et de la Ligue arabe, pour trouver une issue à cette question. Cette tournée s'inscrit dans le cadre de la mission attribuée à M.Hani depuis qu'il a rejoint la Minurso, il y a un mois environ. «Cette visite me permettra de connaître mieux le dossier de la question sahraouie. Ça me permet de connaître les différentes parties avec lesquelles je travaillerai dans ce cadre. Je vais entendre toutes les parties. Cela, sans donner mon avis sur cette question, car je n'ai pas de décision à prendre. Je suis là pour rapporter au secrétaire général de l'ONU, les déclarations des uns et des autres. L'aspect politique n'est pas de mes prérogatives.» Le même interlocuteur a fait savoir qu'il effectuera une visite en Algérie où il rencontrera les responsables algériens, et ce, après les discussions qu'il a eues avec les responsables marocains et les réfugiés sahraouis, dans les camps de Tindouf et d'El Ayoune. Il est attendu, également, en Mauritanie. Cependant, il a affirmé qu'il n'a pas prévu de visite en Espagne, ni en France, tout en annonçant des rencontres avec les ambassadeurs des six, (les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU en plus de l'Allemagne). Pour mieux accomplir sa mission, il annonce, également, une autre tournée similaire dans les semaines qui suivent.