Un Etat palestinien en Cisjordanie et Ghaza, sur la base de la ligne d'armistice en vigueur entre 1949 et 1967, mais des compensations sont prévues sur la base d'échanges territoriaux. Les Etats-Unis ont élaboré un plan de paix visant à régler en deux ans le conflit israélo-palestinien, assorti de garanties pour assurer son succès, a affirmé hier le quotidien israélien Maariv. Ce plan, qui n'a pas été confirmé officiellement, prévoit que les négociations, d'une durée de deux ans au maximum, débutent dans les plus brefs délais, selon le journal. Pour s'assurer du succès de ces discussions, les Etats-Unis adresseraient des lettres de garantie aux Palestiniens dans lesquelles ils s'engageraient à faire respecter la date limite de deux ans. Aucune des échéances prévues depuis le début en 1993 du processus de paix israélo-palestinien n'a été respectée. Israël demandera, de son côté, à Washington de confirmer l'engagement de l'ex-président américain George W.Bush stipulant qu'un accord de paix final sera basé sur des échanges territoriaux, ce qui permettrait à Israël de conserver ses grands blocs de colonies en Cisjordanie. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, s'est toutefois prononcé hier contre une date limite aux pourparlers de paix, selon un communiqué diffusé par son cabinet. «Il n'est pas possible de parvenir à un accord sur les frontières définitives en neuf mois et à un accord final en deux ans», a-t-il déclaré à l'issue d'une rencontre avec Tony Blair, l'envoyé spécial du Quartette pour le Proche-Orient. Selon le plan américain, le premier sujet sur la table des négociations serait celui des frontières entre Israël et un futur Etat palestinien. Il devrait être bouclé en neuf mois, soit durant la période de moratoire sur la colonisation juive dans les territoires palestiniens annoncée par le gouvernement israélien. Les constructions israéliennes pourraient ensuite reprendre dans les régions destinées à être annexées par Israël, précise Maariv. Un Etat palestinien serait établi en Cisjordanie et dans la Bande de Ghaza, sur la base de la ligne d'armistice en vigueur entre 1949 et 1967, mais des compensations sont prévues sur la base d'échanges territoriaux. Une fois ce premier dossier bouclé, les négociations aborderaient les autres questions liées au statut final: Jérusalem et le sort des réfugiés de 1948. Les discussions de paix entre les parties ont été suspendues l'an dernier, dans la foulée de l'agression israélienne contre la Bande de Ghaza (27 décembre 2008- 18 janvier 2009). Leur reprise achoppe sur la question de la colonisation israélienne.Les Palestiniens réclament un gel total des implantations avant de retourner à la table des négociations, mais Israël a rejeté cette demande jusque-là. Maariv a assuré que le président égyptien, Hosni Moubarak devait pousser le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à accepter ce plan durant leur rencontre hier à Charm el Cheikh. Selon l'agence officielle égyptienne Mena, MM.Abbas et Moubarak, ont discuté «des efforts en vue de relancer le processus de paix (...), de mettre fin à la colonisation, de lever le blocus imposé au peuple palestinien et de parvenir à une réconciliation entre les factions palestiniennes», lors de cette rencontre.