Le rapport souligne la nécessité d'un «renforcement du dispositif de sécurité internationale» en Afghanistan, «sous l'égide des Nations unies». La force internationale en Afghanistan devrait être dotée d'un haut responsable civil afin d'améliorer la coordination entre ses tâches politiques et de développement, estime le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un rapport publié lundi soir. Le rapport souligne également la nécessité d'un «renforcement du dispositif de sécurité internationale» en Afghanistan, «sous l'égide des Nations unies». M.Ban affirme que la nomination d'un responsable civil de haut rang au sein de la Force internationale d'assistance à la sécurité en Afghanistan (Isaf) «permettrait de mieux coordonner l'action politique et de développement qu'elle mène, en particulier par le biais de ses équipes de reconstruction de province, et de mieux aligner cette action sur les plans et priorités des Afghans dans les différentes provinces». Il estime par ailleurs que même si son représentant spécial en Afghanistan, le Norvégien Kai Eide, qui quittera ce poste prochainement, reste généralement chargé de coordonner les efforts civils internationaux, la Mission d'assistance de l'ONU (Manua) «doit recevoir des renforts de personnels justifiant de l'expérience et des compétences voulues pour mieux dialoguer avec les gouvernements des grands donateurs et leurs ambassades à Kaboul». Le rapport de M.Ban indique clairement que pour réussir, tout organe de coordination internationale doit avoir «des liens corrects avec le gouvernement afghan». «Nous n'arriverons à rien en Afghanistan si la situation reste ce qu'elle est», met en garde le chef de l'ONU. «Il faut réussir à changer la mentalité de la communauté internationale aussi bien que celle du gouvernement afghan», ajoute-t-il. M.Eide, qui a été critiqué pour sa gestion de la situation lors de l'élection présidentielle afghane d'août dernier entachée de fraudes à grande échelle et qui quittera son poste à l'expiration de son mandat en mars, doit rendre compte au Conseil de sécurité cette semaine des activités de sa mission. Le porte-parole de l'ONU, Martin Nesirky, s'est refusé lundi à commenter un éditorial du New York Times du 31 décembre affirmant que M.Ban envisageait trois candidats pour succéder à M. Eide. Il s'agit, selon le journal, du Français Jean-Marie Guéhenno, ancien chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, du Suédois Staffan de Mistura, actuellement haut responsable au Programme alimentaire mondial (Pam), et du Britannique Ian Martin, ancien représentant de l'ONU au Népal. Le New York Times a appuyé l'idée de nommer M.Guéhenno mais M.Nesirky a déclaré lors d'un point de presse: «Le processus de sélection est encore en cours». Le nombre de soldats américains et de l'Isaf doit être porté de 113.000 à 150.000 en 2010 afin de combattre l'insurrection des taliban. Les forces internationales ont eu en 2009 un nombre record de pertes depuis leur arrivée en 2001, avec 519 morts (sans compter sept agents de la CIA) contre 295 en 2008, déjà une année record, selon un décompte établi à partir du site internet spécialisé icasualties.org.