La campagne de sensibilisation engagée par le ministère de la Santé en faveur du vaccin contre le virus H1N1, ne semble pas aboutir aux résultats escomptés. La polémique qui l'entoure a pris de l'ampleur, notamment après le décès du médecin de l'hôpital de Sétif, jeudi dernier. Ce décès a bouleversé la population annabie qui suit de très près l'évolution de la maladie. A Annaba, le personnel médical et paramédical des structures sanitaires de la wilaya est totalement sous le choc. Cela a généré une très grande réticence à l'idée de se faire vacciner. D'ailleurs et sans exception aucune, le personnel pris de peur, refuse de se faire injecter le vaccin. Rien n'indique que la campagne de vaccination a réellement débuté dans les structures hospitalières de Annaba, puisque le constat sur les lieux fait ressortir un vide dans les salles mobilisées à cet effet. Officiellement, l'opération a débuté jeudi dernier pour le personnel médical. Elle est censée se dérouler par ordre prioritaire, à commencer par le personnel des services à haut risque, comme les urgences, la réanimation et les services de la médecine interne. Les risques de contamination sont élevés. Il semble que la peur ait pris le dessus. Toutefois, il convient de rappeler que Annaba a enregistré son premier cas, au mois de novembre, où un jeune homme de 25 ans, habitant la daïra d'El Bouni, a succombé. Un deuxième cas est enregistré jeudi. Une femme enceinte présentant les symptômes de la grippe A/H1N1 a été placée en isolation. Un médecin du CHU Ibn-Sina ne conçoit pas l'idée que le vaccin soit efficace à 100%. Outre le médecin, les infirmières estiment que le vaccin n'est pas vraiment efficace car selon elles, il peut provoquer des effets secondaires qui peuvent entraîner le décès. Interrogée sur la mort du médecin du CHU de Sétif, la majorité du personnel médical des structures sanitaires de Annaba reste persuadée que la mort est survenue après sa vaccination. Suite à cet événement, on note que le personnel médical et paramédical refuse catégoriquement de se faire vacciner. En contrepartie, le personnel accepte de se soumettre à la réglementation qui régit l'opération de vaccination qui stipule que la personne doit signer un engagement en cas de vaccination. La population demeure réticente et craintive compte tenu de la polémique née autour des effets du vaccin contre le virus H1N1. La vaccination du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat, n'y a rien changé. Se faire vacciner devant les caméras de télévison ne s'est pas révélé convaincant pour la population. Cette dernière est encore sous le choc après le décès du médecin de Sétif après sa vaccination.