Les relations algéro-espagnoles sont qualifiées de stratégiques. La visite effectuée jeudi dernier par le président de la République en Espagne redonnera un nouveau souffle aux relations bilatérales avec l'Algérie. «Je suis satisfait des résultats auxquels nous sommes parvenus lors de la tenue de notre réunion et de la teneur de nos entretiens», a écrit le président de la République dans son message qu'il a adressé au président du gouvernement espagnol, M.José Luis Rodriguez Zapatero. «Cette rencontre va constituer une contribution importante pour le renforcement des liens d'amitié et de coopération entre l'Algérie et l'Espagne», souligne le chef de l'Etat qui se dit satisfait des résultats de la réunion. Le tête-à-tête Bouteflika-Zapatero a duré quelques heures et a été fructueux. Les deux responsables se sont mis d'accord sur plusieurs dossiers politiques et économiques. Ils ont abordé les dossiers du gaz et de l'électricité ainsi que celui de la libre circulation des personnes. «Cette 4e réunion au sommet a scellé une nouvelle page dans les relations algéro-espagnoles, qui doivent être focalisées, non seulement sur l'économie, mais aussi sur la coopération humaine, à travers la collaboration scientifique, technique et culturelle», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Lors d'une conférence de presse qu'il a animée conjointement avec son homologue espagnol, M.Miguel Angel Moratinos, le ministre a relevé le caractère global qui caractérise les excellentes relations algéro-espagnoles. Comme il a reconnu que les relations entre les deux pays ont enregistré des avancées extrêmement importantes, caractérisées par une augmentation des flux commerciaux et d'investissements. «La présence en Algérie des entreprises espagnoles a enregistré une progression constante», a-t-il dit, ajoutant que la coopération bilatérale «n'est pas focalisée sur l'énergie mais, également, sur d'autres secteurs, comme ceux de l'eau, la pêche et les services». A ce propos, M.Medelci a fait part de la volonté des deux pays d'élargir cette coopération au domaine des énergies renouvelables. Concernant la circulation des personnes, le ministre a noté que les efforts consentis par l'Espagne ces derniers mois restent insuffisants en comparaison des attentes des Algériens. Alger a sollicité Madrid pour booster la demande sur ce plan. Avec l'entrée en service du gazoduc Medgaz, l'Algérie attend de l'Espagne, qui assure la présidence de l'UE, de débloquer la situation pour faciliter le déplacement aux Algériens. Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, avait déjà conditionné l'approvisionnement de l'Europe en gaz par l'octroi de la possibilité de la libre circulation. Ce déplacement était également une opportunité pour mettre sur la table les questions régionales et internationales comme le Sahara occidental, le Sahel, le Proche-Orient, l'initiative des 5+5. Les discussions ont été sanctionnées par un rapprochement des avis et des positions. Le chef de la diplomatie espagnole a qualifié, de son côté, les relations algéro-espagnoles de stratégiques, profondes et intenses. Il a rappelé que les échanges commerciaux de son pays avec l'Algérie ont doublé durant les années 2008 et 2009.