L'Algérie et l'Espagne ont convenu lors de la tenue de la 4e réunion de haut niveau créée en vertu du Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération, signé le 8 octobre 2002 à Madrid de renforcer leurs relations dans tous les domaines et notamment économique. L'Algérie et l'Espagne sont liées par ce traité signé lors de la visite d'Etat du président Bouteflika en Espagne en octobre 2002. La réunion de ce jeudi à Madrid fait suite à celle tenue à Alger le 12 décembre 2006. Ainsi, il a été question d'un véritable sommet algéro-espagnol qui a procédé à «un examen exhaustif des relations bilatérales et des perspectives de leur développement dans les différents domaines». Déjà par un accord d'association dans un cadre plus large, européen, les Espagnols veulent être parmi les plus actives sur ce marché maghrébin voisin et prometteur. Comme elles ont pu le faire lors des programmes précédents, les entreprises espagnoles souhaitent avoir une part de participation aux projets qui seront inscrits dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014. Parce qu'elles ont été bénéfiques aux deux pays et stratégiques aussi pour l'ensemble euro-méditerranéen en même temps, les responsables des deux pays n'ont pas manqué de souligner l'état «excellent des relations algéro-espagnoles» et la volonté et l'ambition d'élargir et d'approfondir ces relations en vue de l'instauration d'un «partenariat qui renferme et inspire tous les éléments des relations bilatérales de deux voisins partageant la même vision de l'avenir». La partie espagnole a, pour sa part, qualifié les relations algéro-espagnoles de «stratégiques, profondes et intenses», relevant que les échanges commerciaux entre les deux pays , l'Espagne et l'Algérie, ont doublé durant les années 2008 et 2009. L'Espagne qui a reconnu le rôle stratégique de l'Algérie dans le Maghreb et ses relations avec l'Europe a promis de continuer à travailler au cours de sa présidence (semestrielle) en 2010 pour «conforter la position de l'Algérie comme un partenaire privilégié dans la région», souligne-t-on. Ces engagements devront se concrétiser prochainement, les deux pays devront préparer «la tenue du Ve conseil d'association UE-Algérie et le comité d'association» qui se tiendra durant la présidence espagnole. En effet, les potentialités sont nombreuses entre Madrid et Alger, reconnaît-on et découlent de «la proximité et de la complémentarité de deux économies». Elles seront confortées par les connexions et communications par voies aérienne et maritime entre les deux pays. L'Espagne qui a reconnu «le leadership de l'Algérie en matière énergétique», veut dépasser le cadre des différends commerciaux tel celui de Gassi Touil, dont elle a accepté les conclusions arbitrales et ses dirigeants portent leur vision sur les grands projets stratégiques tel le Medgaz souhaitant développer d'autres projets de futures connections qui renforcent la tendance existante au rapprochement physique et «à l'imbrication économico-stratégique entre les deux pays, et notamment les interconnexions électriques dans la région. Les Espagnols l'ont bien compris, le propre d'un partenariat durable entre deux pays est celui qui vise à «dépasser la logique commerciale» de court terme pour s'inscrire dans «une logique de projets et synergies communes, de complémentarité et d'ouverture réciproque des marchés». C'est ce que dit en tout cas le communiqué commun signé par l'Algérie et l'Espagne. Cette logique reste valable pour beaucoup d'autres, des pays notamment européens qui demandent à l'Algérie d'ouvrir, sans restrictions, ses frontières à l'investissements et qui ne s'empêchent pas de dresser beaucoup de barrières à ses entreprises comme Sonatrach.