«Notre présence en Afghanistan est double à l'heure actuelle», a reconnu M.Jawdeh au cours d'un point de presse avec la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton. Le ministre des Affaires étrangères jordanien Nasser Jawdeh a reconnu ouvertement vendredi soir à Washington que son pays jouait un rôle antiterroriste en Afghanistan et a affirmé qu'Amman prévoyait de renforcer ses opérations dans le pays. La présence de la Jordanie en Afghanistan a été mise en lumière brutalement lorsqu'un kamikaze s'est fait exploser la semaine dernière sur une base américaine, tuant sept agents de la CIA et un Jordanien, le capitaine Ali bin Zeid, membre de la famille royale et haut responsable du renseignement. «Notre présence en Afghanistan est double à l'heure actuelle», a reconnu M.Jawdeh au cours d'un point de presse avec la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton. «Premièrement, combattre le terrorisme et ses causes profondes, mais aussi contribuer à l'effort humanitaire nécessaire là-bas», a dit le chef de la diplomatie jordanienne. «Et j'aimerais dire que notre présence en Afghanistan sera renforcée», a-t-il ajouté, précisant que la Jordanie faisait «non seulement partie d'un réseau de pays qui essaye d'aider l'Afghanistan et les Afghans, mais aussi de combattre la terreur et le terrorisme». Après l'attaque du 30 décembre contre la base américaine de Khost, proche de la frontière pakistanaise, des diplomates occidentaux avaient affirmé que la révélation de l'implication jordanienne dans une opération de renseignement des Américains en Afghanistan était un mauvais coup pour les autorités à Amman. «La Jordanie doit être embarrassée car leur coopération avec la CIA a été rendue publique par la mort du capitaine Ali (bin Zeid), ce qui aura des échos négatifs auprès d'une population majoritairement anti-américaine», avait ainsi déclaré un diplomate occidental. L'attentat est imputé à un Jordanien qui aurait été un agent double travaillant à la fois pour Amman et Al Qaîda. Les Jordaniens ont reconnu que cet homme collaborait avec leurs services de renseignement, tout en mettant en doute le fait qu'il ait pu commettre l'attaque.