«Désormais, les directions de santé de chaque wilaya seront appelées à établir, quotidiennement des rapports détaillés sur toute opération réalisée dans le cadre de la compagne de vaccination contre le virus H1N1» apprend-on auprès des services en charge du dossier, ajoutant qu'une circulaire, en ce sens, vient d'être notifiée par la tutelle à l'adresse de l'ensemble des directions en question. Le document portant le sceau de la nécessité de passer à la vitesse de croisière, a été aussitôt transmis à toutes les structures sanitaires de référence. Intervenant dans un contexte particulier marqué par un engouement timide, la mesure se veut être à la fois agissante et conséquente en minimisant les pertes des doses de vaccin après l'ouverture de chaque flacon. Le département de Saïd Barkat semble vouloir accélérer la lutte contre la grippe A. Cette batterie de mesures aurait été décidée après que la campagne, annoncée en grande pompe, continue à faire l'objet d'une large controverse et d'un boycott général affiché par les concernés, en particulier le corps médical, paramédical et les femmes enceintes. En ce sens, le vaccin boudé sera systématiquement récupéré pour qu'il soit aussitôt administré aux personnes en quête d'immunité. Selon des sources très proches du dossier, les doses revenant de droit aux prioritaires non encore utilisées, seront systématiquement utilisées dans le cadre de la phase suivante du plan de lutte contre la grippe. Depuis le lancement, mardi dernier, de la campagne d'immunisation, les chiffres réalisés sont insignifiants. Seulement 01% des personnes concernées ont été vaccinées alors que le nombre de praticiens dépasse 7000 médecins et infirmiers. Aussi, les mêmes bilans font état de quatre femmes enceintes seulement qui se sont présentées aux structures sanitaires aux fins de bénéficier de la «lotion magique» de Saïd Barkat. Après la panique, la controverse continue à entourer, à la fois l'opération et l'efficacité même du vaccin. Des campagnes de sensibilisation appelant les citoyens à se faire vacciner, ne sont pas écartées dans un proche avenir, indique-t-on.